Publié dans Société

Exploitation sexuelle des enfants - Un millier d’acteurs du tourisme engagés dans la lutte

Publié le dimanche, 18 décembre 2022



« Interdits aux moins de 18 ans ». Cette consigne est affichée dans bon nombre d’établissements hôtels répartis dans les quatre coins de Madagascar. Cela fait partie des engagements signés par les opérateurs touristiques, dans la cadre du Code de conduite. En fait, des acteurs du tourisme se sont engagés depuis 7 ans à protéger les enfants dans leurs structures et leurs activités contre toutes formes d’exploitation sexuelle, de travail des enfants, de traite ou d’autres cas de maltraitance. Informer et sensibiliser les touristes nationaux et internationaux sur le cadre légal malagasy relatif à l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (ESEC) et dans le cadre des voyages et du tourisme, le travail des enfants, la traite et autres formes de violence font également partie des engagements. Depuis 2012, plus de 1.000 acteurs du tourisme ont bénéficié de formations relatives au respect et au soutien des droits de l’enfant dans leurs activités.
« Des avancées ont été constatées depuis l’adoption du Code de bonne conduite, dont l’implication des acteurs du tourisme à honorer leurs engagements. Les sensibilisations ont aussi porté leurs fruits, si l’on tient compte des dénonciations à travers diverses associations et sur les réseaux sociaux, entraînant la réticence des commettants à profiter et à abuser des enfants », rapporte Diana Rasoanaivo, directeur de cabinet auprès du ministère de tutelle. Malgré cela, le tourisme sexuel commis tant par les nationaux que les étrangers reste présent, notamment dans les Régions touristiques. Raison pour laquelle les opérateurs touristiques qui n’ont pas encore signé le Code de bonne conduite sont encouragés à le faire. Un atelier y afférent s’est tenu vendredi dernier à Antaninarenina, dans le but de consolider les acquis et d’aller vers une application plus effective du Code de bonne conduite au niveau des Régions touristiques de l’île.
Pour information, l’ESEC fait partie des pires formes de travail des enfants, selon l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). « Parmi les 28 % des enfants âgés de 5 à 17 ans qui sont actifs dans le pays, environ 60 % d’entre eux effectuent les pires formes de travail », confirme Nombàna Razafinisoa, chargée de programme au sein de l’OIT. Toutefois, aucune statistique sur l’exploitation sexuelle des enfants n’est encore disponible en ce moment.
Recueillis par Patricia Ramavonirina









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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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