Les charbons issus des recyclages, les réchauds améliorés ou « Fatana mitsitsy », le biogaz et autres procédés « verts » sont encore loin de faire l’unanimité dans les foyers. Le bois et le charbon de bois restent les principales sources d’énergie utilisées pour la cuisson. Il est à noter que le volume de bois consommé à Madagascar est de 18 millions m3 en 2015, dont 10 millions pour le bois de chauffe et 8 millions m3 pour le charbon de bois d’après la WWF.
Afin d’améliorer cette situation, Madagascar a reçu un appui financier du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID). À hauteur de 36,5 millions de dollars, l’aide est composée de prêts et de subventions et servira notamment à accélérer l'accès des ménages malgaches aux énergies de cuisson propre en vulgarisant les techniques déjà mis à l’épreuve, mais aussi celles qui sont en voie de développement. Ce financement permettra à 200 000 ménages malgaches de cuisiner proprement et contribuera à replanter 1 500 hectares de forêts.
Un changement des habitudes pour cuire les aliments est un défi majeur. C’est dans la sensibilisation et l’explication des enjeux du changement climatique et ses dangers sur la subsistance même de la population qu’il faut accélérer en plus des matériels. Les équipes doivent d’abord descendre sur le terrain et démontrer l’efficacité des techniques de cuisson propre aux habitants avec la participation active des ONG œuvrant dans la lutte contre la destruction de l’environnement. Cela devra aussi être accompagné d’un suivi et de mesures d’accompagnement jusqu’à ce que la population assimile cette nouvelle manière de cuisson.
Nikki Razaf