Nous sommes actuellement en pleine saison de la peste qui a débuté en août et ne se terminera qu'au mois d'avril. Le retournement des morts ou « famadihana » figure parmi les causes potentielles de la propagation de cette maladie. Cette coutume pourrait s'avérer dangereuse car la bactérie responsable de la peste peut survivre pendant plusieurs années. Ainsi, quand une personne enterrée dans le tombeau familial succombe à cette maladie, elle peut infecter tous les autres plus tard lors d'un « famadihana ».
L'invasion des villages par les rats des champs est aussi la principale cause de la propagation de ce fléau. En effet, ce petit mammifère est parmi les animaux véhiculant la peste. En cette période, les champs sont encore vides de production et leur habitat ayant subi les feux de brousse, ces rongeurs n'hésitent pas à se servir dans les maisons ou les dépôts d'ordures pour se nourrir.
Déjà en octobre dernier, plusieurs cas de personnes atteintes de la peste ont été signalés. Trois à cinq cas par semaine ont été enregistrés durant trois semaines. Mais c'est la première fois que des décès en masse ont été attribués à cette maladie.
Le ministère de la Santé publique a réitéré que « si des symptômes comme une forte fièvre accompagnée de toux et de difficultés respiratoires apparaissent, il faut rejoindre le plus tôt possible un centre de soins. La peste est facile à guérir s'il est dépisté à temps. Le seul moyen de savoir la nature d'une maladie est encore la consultation d'un médecin qualifié. Il pourrait aussi s'agir d'une autre maladie comme la Covid-19 ou la tuberculose. Ainsi, on serait fixé sur le traitement à suivre ».
Nikki Razaf