Publié dans Société

Méthodes contraceptives modernes - Une évolution marquante de leur utilisation

Publié le dimanche, 08 janvier 2023

La contraception moderne gagne un peu plus de terrain chaque jour dans le quotidien des Malagasy, surtout dans les grandes villes. En plus des solutions injectables, l'utilisation de l'implant figure parmi les méthodes les plus utilisées.

Parmi les femmes âgées entre 15 et 49 ans en union qui ont été enquêtées lors du 3ème Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-3), le document a révélé qu'actuellement, « la moitié d'entre elles avouent avoir utilisé un moyen de contraception. 43 % utilisent une méthode contraceptive moderne, dont les solutions injectables (27 %) et la pose d'implant (10 %). Seulement 7 % ont recours à des méthodes traditionnelles ».

L'utilisation de méthodes contraceptives modernes a depuis longtemps figuré dans le programme de développement de l'Etat, mais ce n'est qu'actuellement que celles-ci commencent vraiment à prendre leur place dans la société malagasy. En effet, la contraception s'est longtemps heurtée aux mœurs et surtout à la méconnaissance. Les enfants sont considérés comme des trésors, et le fait d'avoir un enfant est un cadeau de Dieu. D'ailleurs, dans les zones 

rurales où ces deux principes sont encore bien ancrés au sein de la population, les sensibilisations sur la contraception sont restées longtemps vaines.

Cependant, le contexte socio-économique a précipité le recours à la limitation des naissances. Le coût de la vie ne permet plus d'élever plusieurs enfants. Ainsi, dans le même rapport de l'enquête, un couple malagasy estime qu'avoir 4 enfants serait l'idéal dans le contexte actuel. Bien plus qu'un changement de mentalité, la progression de l'utilisation des contraceptifs relève plutôt d'un manque de moyens pour subvenir dignement aux besoins des enfants.

Ce sont les femmes dans les Régions d'Itasy et de Vakinankaratra qui utilisent le plus les méthodes contraceptives modernes avec respectivement un taux de 69 % et 65 %. Par contre, la Région d'Androy enregistre la prévalence contraceptive la plus faible (11 %).

La planification familiale, considérée comme l'une des stratégies appropriées pour améliorer les indicateurs de développement socio-économique, a pour objectif - par l'utilisation de méthodes contraceptives - d'espacer ou de limiter les naissances afin d'atteindre le nombre souhaité d'enfants. En plus, elle sert à prévenir les grossesses non désirées et à réduire ainsi les risques de morbidité et de mortalité maternelle et néo-natale.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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