Publié dans Société

Grève du SECES - Les étudiants, éternelles victimes

Publié le lundi, 16 janvier 2023


Une année universitaire courte à cause de la pandémie de Covid-19, et puis actuellement en raison de la grève du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES). La qualité de l'enseignement au niveau de l'université d’Antananarivo ne cesse de se dégrader. Certains étudiants se plaignent d’une perte de temps si l’on choisit d’étudier dans cette université. En effet, ils n'ont plus le choix que de céder aux caprices des enseignants qui ne cherchent que leurs propres intérêts. « Nous n'avons pas les moyens d’étudier dans les universités privées, sinon nous avons quitté ce lieu sur-le-champ. La situation est lamentable. Pour ceux qui n'ont pas de patience, ils ont déjà abandonné et c'est d’ailleurs le cas pour quelques-uns de nos amis », soutient Fenosoa, étudiante en 2ème année à la Faculté des lettres et des sciences humaines. En fin de semaine dernière, le SECES section Antananarivo a de nouveau annoncé la cessation des activités et notamment l'enseignement, alors que la rentrée académique sera pour bientôt. Ce grève est maintenu jusqu’à ce qu’une nouvelle décision soit prise au niveau du Conseil du SECES.
Et pour cause, les enseignants-chercheurs revendiquent la recherche de solutions concernant les indemnités de recherche et d’investigation des chercheurs retraités, les heures complémentaires et les vacations. Ainsi, ils ont mis un point sur la sortie d'un décret d'application de quelques textes de l'article 2021-005 relatif au statut des enseignants- chercheurs. Selon leurs explications, il existe une faille concernant le processus de recrutement d’enseignants auprès du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Plusieurs irrégularités y sont constatées. « Des personnes qui n'ont pas la qualité pour enseigner ou travailler au sein de l'université y sont recrutées. Ces gens ne remplissent pas les conditions requises selon l’article 18 de la loi n° 2021-005 », soutient le Professeur Ravelonirina Sammy Grégoire.
En rappel, la proposition de loi n° 007-2020/PL sur l'autonomie des universités et des établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche a été adoptée en séance plénière qui s’est tenue au mois de décembre de l'année dernière.
Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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