Publié dans Société

Talatamaty - Deux boas géants sèment la panique

Publié le vendredi, 20 janvier 2023


Depuis dix jours, deux gigantesques boas ont soudainement émergé de leur tanière et ont provoqué la panique chez la plupart des riverains du Fokontany de Fitroafana, Commune de Talatamaty à Antananarivo. Ils mesurent dans les deux mètres. Les habitants ont été étonnés par la grandeur de ces deux serpents que certains ont même évoqué qu’il s’agisse d’esprits des défunts ou « fanano ».
A l’heure actuelle, personne n’a pas encore osé les enlever. Ni les pompiers ni les responsables au niveau du parc de Tsimbazaza n’ont été présents sur les lieux. Les responsables au sein de ce parc zoologique, contactés sur ce fait, ont affirmé que c’est la Direction générale des forêts sise à Nanisana, sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), qui est chargée de mission dans ce genre de situation. Ce n’est qu’ensuite qu’une équipe sera chargée de récupérer ces animaux et de les transférer soit en forêt, soit dans un vivarium. Pour l’instant, aucune demande de la sorte n’est parvenue au niveau du parc, ni au niveau des sapeurs-pompiers.
Néanmoins, lors du départ de notre envoyé spécial sur place, il a été évoqué qu’une équipe du MEDD serait en route pour s’occuper des deux serpents avant qu’il n’y ait de blessés.
Selon le chef fokontany Haja Tiana, « on a commencé à  paniquer puisque de plus en plus de badauds viennent sur les lieux où se trouvent les deux reptiles. Il y a même des enfants et ceux qui veulent prendre des photos. Ainsi, j’ai décidé de publier l’existence de ces serpents sur les réseaux sociaux vu que je n’ai pas les coordonnées des services compétents pour ce genre de situation. Depuis la publication, il n’y a que des particuliers qui les ont contactés et leur ont demandé s’ils pourraient emmener les deux spécimens ».
Il est à noter que le boa de Madagascar n’est pas un animal dangereux en soi. Malgré sa grande taille qui peut atteindre les 3 mètres chez la femelle, il n’a pas de venin et se contente de manger les petits rongeurs. Cependant, c’est une espèce qui peut tuer un enfant et même un adulte en l’étouffant par son étreinte. En quelque sorte, le boa agit ainsi en légitime défense s’il perçoit la personne comme un danger.
Le chef fokontany a d’ailleurs pris cette mesure d’alerter via Facebook car si l’animal se sent menacé pour sa vie, il pourrait s’en prendre aux curieux qui leur jettent parfois des pierres. « Je ne peux pas être sur place à chaque instant. Et malgré les recommandations du fokontany, il y a toujours ceux qui veulent faire le malin », a-t-il confié.
Le boa est aussi le plus grand serpent qui existe à Madagascar. Il se cache souvent dans des terriers ou des piles de détritus, et hiberne pendant la saison sèche qui intervient entre mai et juillet. C’est sans doute la destruction de leur habitat ou l’inondation de leur lieu d’hibernation qui a poussé ces deux reptiles à sortir au grand jour.
Nikki Razaf






















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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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