Publié dans Société

Mahajanga - Les bas-quartiers submergés

Publié le dimanche, 22 janvier 2023


Après le passage du cyclone Cheneso avec son lot de pluies diluviennes, 3 Fokontany dans la ville de Mahajanga sont complètement sous les eaux. L’eau s’étend sur une grande superficie couvrant la majorité des bas-quartiers de la ville, mais les plus touchés sont les Fokontany d’Ambalavola, de Tsararano et de Fiofio. Etant donné que Mahajanga est une ville lagunaire, ses bas-quartiers sont facilement la proie des inondations. Trois jours de précipitations ont eu raison de quelques quartiers de la ville.
Face à cette situation, de nombreux habitants ont dû être évacués de leurs maisons. Selon les derniers chiffres émis par le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), on compte au moins 2.050 déplacés. Ils ont été accueillis à l’EPP de Fiofio qui, malgré la montée des eaux, a été épargnée vu qu’elle se trouve en hauteur. D’ailleurs, le site a été déjà prédisposé pour servir d’abri d'urgence aux sinistrés. Avant de rejoindre l’EPP Fiofio, les sinistrés étaient auparavant accueillis à la Maison du quartier d’Ambanavola. Cependant, celle-ci est aussi inondée actuellement.
Les évacuations ont été organisées de concert par la Région, le BNGRC, le service des pompiers et la Direction régionale de la population Boeny. Pour l’heure, le nombre de locaux et de maisons d’habitation inondées n’est pas encore connu. En outre, il est à noter que malgré ce désastre, beaucoup d’habitants ont préféré rester chez eux.
Suite au niveau d’alerte jaune reçue par Mahajanga, les élèves ne vont pas à l’école ce jour, et ce, jusqu’au 26 janvier prochain. Cette mesure pourrait être renouvelée selon l’évolution de la situation sur place.
Par ailleurs, la RN4, au PK 446, est actuellement coupée au niveau du radier d'Antananambao Andranolava. Il est complètement sous les eaux, ce qui rend son franchissement très dangereux. Ainsi, on a constaté une longue file d’attente de voitures qui attendent que le niveau de l’eau baisse.
Du côté du service de la météorologie malagasy, celui-ci a affirmé dans son bulletin du 22 janvier que la pluie va continuer à tomber dans les quatre jours à venir. Madagascar est actuellement en pleine période de pluie et la mousson domine actuellement le temps sur plusieurs Régions. Des précipitations de 70 à 100 mm/24h sont encore prévues sur le nord- ouest, le centre ouest et le sud-est de l’île. Par conséquent, une alerte « forte pluie » a été émise pour les Districts d'Ambanja, Bealanana, Analalava, Antsohihy, Boriziny, Mampikony, Miandrivazo, Belo-sur-Tsiribihina, Farafangana, Vondrozo, Vangaindrano, ainsi que tous les Districts des Régions de Boeny, Melaky, Vatovavy, Fitovinany et Analamanga.
Actuellement, la pluie continue de tomber dans la ville des fleurs malgré le fait qu’elle s’est un peu calmé en intensité.
Nikki Razaf

Fil infos

  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim
  • Actu-brèves
  • Présidence du Sénat - Le bureau permanent destitue le Général Ravalomanana Richard

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

A bout portant

AutoDiff