Sitôt informée, cette entité a alors monté un plan pour attirer les suspects dans un piège. Le dispositif, comme nous l’avions mentionné plus haut, s’est accompagné d’une perquisition au cours de laquelle les Forces de l’ordre ont trouvé une importante quantité de housses pour téléphone que les concernés ont réussi à revendre dans la clandestinement. Quant au mode opératoire des deux larrons, il consiste à manipuler les gens avec leurs plusieurs comptes de vente en ligne de téléphones dernier cri de marques iPhone, Samsung ou encore Remi, etc. Ce sont les produits de prédilection de ces receleurs. Pour parvenir à leur funeste objectif, ces derniers n’hésitent pas à faire du porte-à-porte pour proposer les téléphones provenant du vol.
Et pour mieux endormir la vigilance de l’acheteur dupe, les receleurs acceptent même de se faire prendre en photo. Si le client a des doutes sur la provenance de l’appareil, les deux suspects lui expliquent qu’ils l’ont importé de La Réunion.
Autre ruse des bandits pour rendre l’acheteur plus confiant au cas où le téléphone ne serait dans son paquet d’origine, les premiers n’hésitent pas à l’inviter à lui faire signer un acte de vente. Selon encore le service de la cybercriminalité, quatre personnes différentes sont maintenant trempées dans cette affaire, et en même temps que les deux principaux suspects, et ce après qu’elles ont signé ainsi un acte de vente. Dans ce document, il y avait même la signature de l’un des receleurs en cause. Mais chaque fois que les deux lascars ont conclu un marché, ils changent immédiatement leur compte et bloquent de facto les personnes avec lesquelles ils venaient d’effectuer une transaction.
Ces malfaiteurs ne manquent pas d’imagination. Ils utilisent également des puces qui ont été naturellement volés aussi et qu’ ils détruisent systématiquement après chaque marché conclu. Aux yeux de la Police, il n’y a aucun doute : les deux compères sont loin d’être de simples malfaiteurs, mais ils sont surtout aussi des receleurs. Effectivement, leur interrogatoire l’a confirmé. Les deux ont fait l’aveu : des complices se trouvent déjà derrière les barreaux à Antanimora. C’est le cas de leur fournisseur. Cette affaire montre plus d’une fois le danger du recel de vol dont l’acheteur n’échappe pas à une poursuite, notamment en ce qui concerne justement les téléphones.
Franck R.