Publié dans Société

Naufrage d’un bateau clandestin à Ambilobe - L’organisateur du « voyage » placé sous MD

Publié le lundi, 13 mars 2023

Vers 22h le 11 mars dernier, un bateau qui a transporté des migrants clandestins, depuis Ambilobe vers Mayotte, a fait naufrage à Ankazomborona, Commune rurale de Bemaranja, District d’Ambilobe, faisant 21 morts, 2 portés disparus ainsi que 24 rescapés sur un total de 47 passagers, selon un bilan provisoire de l’Agence portuaire fluviale et maritime (APMF). Les victimes viennent de différentes localités telles qu’Ambilobe, Ambanja, Antsiranana, Nosy Be, Befandriana-Nord, Vohémar ou encore Toamasina, selon l’information. Près de 72h après les faits, l’enquête évolue assez rapidement. 

Après recoupement, et déjà à la même date, c’est-à-dire le 11 mars dernier, un certain M. A., organisateur de migration clandestine à partir de Nosy Be jusqu’à Mayotte, la destination finale, a été placé sous mandat de dépôt, après son déferrement au Parquet.

Par ailleurs, certains rescapés du naufrage, ayant tenté de fuir, ont été finalement rattrapés, selon une source auprès d’un service de la Gendarmerie à Ambilobe. En revanche, cette dernière n’a pas encore voulu donner ni le nombre ni les statuts de ces fugitifs. « Pour l’heure, nous ne pouvons encore nous exprimer davantage, l’enquête étant en cours », a déclaré en substance l’officier de la Gendarmerie, commandant cette base à Ambilobe. 

De même, il est impossible de savoir si le commandant du petit navire figurait dans la liste de ceux qui ont perdu la vie ou non. « Puisqu’on parle de clandestins, il était difficile d’identifier qui était aux commandes du bateau, du moins en attendant l’issue de l’enquête », confie une source d’information du Nord-ouest. Impossible également de savoir qui est l’armateur, ni ce qu’il est devenu. La seule certitude, une information d’ailleurs confirmée par la Gendarmerie, c’est que les rescapés, toujours introuvables, espèrent probablement se soustraire à une enquête judiciaire.

Les migrations clandestines vers Mayotte ont déjà occasionné, au moins par deux fois, la mort de plusieurs Malagasy. Pour dissuader ceux incitant à une migration clandestine afin de soutirer de l'argent aux migrants et ceux qui y participent, cette infraction devrait être qualifiée de crime ou de meurtre, selon un jargon professionnel. Les auteurs devraient être sévèrement sanctionnés sur le plan pénal. Dans le récent drame, le problème qui se pose c’est qu'il n'y a pas de partie civile. On redoute que, comme c’est d’ailleurs souvent le cas, le ministère Public ait beaucoup d'affaires pénales à traiter, et les auteurs du crime sont remis en liberté après quelques mois de détention, selon une source auprès de la Gendarmerie.

Du coup, l’APMF est sorti de ses gonds ! Elle répond à ses détracteurs qu’il s’agissait de clandestins ! Cela suppose que les clandestins étaient en situation irrégulière. Et il est normal qu’ils réussissent à échapper au contrôle maritime puisque le réseau n’utilisera jamais un port normal ou officiel dans son funeste dessein. 

Enfin, et quoiqu’on dise, la récente tragédie de Bemaranja est sans doute l’une des plus graves qu’a connu le pays, après bien celle d’Antsiraka, à Soanierana-Ivongo en décembre 2021. A l’époque, le naufrage du M/S Francia III a fait 36 morts, une cinquantaine de disparus et 45 survivants.

 

Franck R.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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