Publié dans Société

Pratiques illégales - La JIRAMA saisit les biens de La Gazette

Publié le jeudi, 30 mars 2023

Contrairement aux affirmations infondées colportées sur les réseaux sociaux, La Gazette de la Grande-île n’a pas fait l’objet d’une expulsion manu militari des locaux de Pradon Antanimena appartenant au Groupe SODIAT. Effectivement, des gendarmes sont venus dans les locaux de cet établissement. Cependant, ce n’était aucunement pour une expulsion des locataires. Les éléments des Forces de sécurité ont fait le déplacement sur place pour assister les responsables venus procéder à la saisie conservatoire des biens de La Gazette de la Grande-île, hier dans le début de la soirée. 

Des biens mobiliers tels que des meubles de bureau et autres fournitures informatiques, ont ainsi été saisis lors de cette procédure qui fait suite à la condamnation de ce journal par la Cour d'appel d'Antananarivo, chambre commerciale, le jeudi 28 juillet 2022.

L’arrêt en question condamne la MPE (La Gazette de la Grande-île) à payer à la JIRAMA la somme totale de 414 524 704,53 ariary  (Quatre cent quatorze millions cinq cent vingt-quatre mille sept cent quatre ariary cinquante-trois) pour diverses infractions liées à du vol d'électricité perpétré sur plusieurs années, rappelle la JIRAMA dans un communiqué. 

Dans le détail, 376.840.704,53 ariary de la somme totale représentent les pénalités d’acquisition illicite d’électricité allant de juillet 2007 au mois de juillet 2018 à payer par la MPE à la compagnie de distribution d’électricité, tandis que 37.684.000 ariary constituent le montant de dommages-intérêts alloués à la JIRAMA.

Selon les explications, cette saisie conservatoire est une mesure préventive prise par la JIRAMA afin de garantir le recouvrement des sommes dues par la MPE. Cette mesure est destinée à protéger les intérêts de la JIRAMA en immobilisant les biens de la MPE jusqu'à ce que la somme totale de la condamnation soit réglée. 

La compagnie de distribution d’électricité et d’eau de Madagascar rappelle par ailleurs que la décision de la Cour d'appel d'Antananarivo souligne l'importance de lutter contre les pratiques illégales dans le secteur de l'énergie et met en avant la nécessité pour les entreprises de se conformer aux réglementations en vigueur. Dans son communiqué, la JIRAMA réitère son engagement à assurer l'équité et la transparence dans la fourniture de l'électricité et à lutter contre toute forme de fraude.

Force est en tout cas de souligner que les ennuis s’accumulent pour la Gazette de la Grande-île. Alors que son président directeur général a récemment été placé en détention provisoire à la prison centrale d’Antanimora samedi dernier, voilà que ses biens sont saisis par la JIRAMA. 

 

La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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