« Bien qu’il y ait eu un changement de dirigeant auprès de l’Office national pour l’environnement (ONE), le permis environnemental de Base Toliara reste valide ». Rija Rakotoson, directeur général de l’ONE, l’a précisé lors de sa rencontre avec le maire de la Commune rurale d’Ankilimalinike, jeudi dernier dans la Capitale. « Si l’Etat décide de lever la suspension de ce projet et si son promoteur ne prévoit pas de changement dans ses activités minières, Base Toliara pourra les reprendre puisque leurs impacts ont déjà été évalués et les mesures correspondantes ont déjà été définies », soutient le DG. L’ONE a déjà évalué les impacts de ce projet d’exploitation minière à Ranobe et a délivré le permis environnemental pour cette compagnie minière en octobre 2015. Ledit permis a été obtenu après avoir reçu l’avis favorable d’un comité technique ainsi que du public qui ont tous participé à l’évaluation environnementale du dossier d’Etudes d’impact environnemental (EIE) déposé par Base Toliara au niveau de l’ONE. Aucune étude environnementale ne peut être entreprise pour un projet minier, sans un permis minier délivré par le ministère de tutelle.
D’un autre côté, le comité technique avait émis son avis favorable pour la rédaction du cahier des charges environnementales (CCE) de ladite compagnie minière. Le CCE inclut toutes les prescriptions environnementales et sociales à mettre en œuvre par la compagnie pendant la durée de vie de son projet. « Il n’y a pas de permis environnemental délivré sans cahier des charges », souligne le DG de l’Office national pour l’environnement. Ce cahier des charges est consultable sur les sites web de l’ONE et de Base Toliara.
Pour sa part, le maire Longin Mahatoro a indiqué qu’il dispose déjà de ce CCE entre ses mains. Il a par ailleurs souligné que l’exploitation de Base Toliara n’impactera pas l’aire protégée de Ranobe. Ce projet ne touchera que 2,5 % de la couverture forestière de ce Fokontany, en dehors de la zone dite protégée.
Recueillis par Patricia R.