Publié dans Société

Enfants autistes - Le droit à l'éducation reste un défi

Publié le dimanche, 02 avril 2023

Les écoles inclusives et centres spécialisés en nombre restreint. De plus, les frais de scolarité et autres dépenses liées à l'éducation des enfants autistes sont exorbitants, hors des moyens de la plupart des parents. Le droit à l'éducation de ces enfants extraordinaires reste un défi. La mère de Lucas, un jeune autiste âgé de 17 ans résidant à Itaosy, en témoigne. 

« J'ai été au courant que mon fils était autiste depuis ses 4 ans. Il n'aime pas jouer ou être avec les enfants de son âge. On l'a envoyé en classe, mais on n'a obtenu aucun résultat en 3 ans. Pis, il a été à maintes reprises renvoyés de l'école à cause de ses troubles comportementaux, perturbant les élèves et enseignants. Ces derniers nous ont suggéré de consulter un spécialiste. Nous l'avons emmené voir un pédopsychiatre, qui a confirmé son handicap », nous confie-t-elle. 

Après quelques années sabbatiques, Lucas a été envoyé chez ses grands-parents à Fianarantsoa pour suivre des cours dans un centre spécialisé. Il a su parler, lire, comprendre, etc., au bout de 3 ans. Le centre a toutefois fermé ses portes faute de bailleurs pour financer ses activités. « Il est revenu chez nous, où des centres spécialisés pour enfants autistes existent quoi que je n'aie pas la possibilité de l'y envoyer. En faisant des sacrifices, j'ai pris en main son éducation, en faisant l'école à la maison. C'est un peu convenable sauf qu'il est tout le temps enfermé chez nous et cela le rend nerveux et agressif des fois, surtout quand il veut sortir », témoigne la mère de Lucas. Son cas n'est pas isolé puisque bon nombre de parents d'enfants autistes vivent la même situation. 

Pour sa part, l'association Autisme Madagascar interpelle les autorités compétentes à augmenter le nombre d'écoles inclusives et les centres spécialisés. Cette demande requiert des équipements adéquats, des formations des enseignants et personnels ou encore davantage de moyens et d'infrastructures. Parmi les plaidoyers menés par ladite association dans le domaine de l'éducation, cette sollicitation a été renforcée hier au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Cela fait maintenant 10 ans que Madagascar célèbre cette journée et depuis, des avancées ont été constatées. « L'autisme est devenu un sujet de plus en plus relayé dans la presse ces dernières années. Davantage d'écoles et centres spécialisés ont été créés. De nombreux spécialistes viennent à Madagascar et des partenaires proposent leurs collaborations. Mais le plus important, c'est que la plupart des parents sont conscients et sont devenus plus forts et courageux », se réjouit Mbolatiana Raveloarimisa, présidente de l'association. Quoi qu'il en soit, du chemin reste à faire…

 

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff