Publié dans Société

Harcèlement dans les transports en commun - La dénonciation encouragée

Publié le mercredi, 05 avril 2023
Harcèlement dans les transports en commun - La dénonciation encouragée Photo : Photo Facebook

Les harcèlements dans les transports en commun refont surface. Ce phénomène  existait depuis longtemps mais n’a jamais été dénoncé par les victimes car considéré comme un sujet tabou. Consciente du danger qui pèse sur les femmes, la Commune urbaine d’Antananarivo, en collaboration avec le mouvement Women break the silence (WBTS), a effectué une campagne de lutte contre les violences et harcèlements dans les transports en commun. Intitulé "Voyagez sans crainte", plus de 10 000 chauffeurs de bus, aide-chauffeurs, chauffeurs de taxi et policiers municipaux ont reçu une formation dans le cadre de la mise en œuvre d’une nouvelle politique du genre de la CUA et ce, soutenue par le WBTS. Et les phénomènes ont diminué.
 Mais depuis le début de cette semaine, plusieurs femmes ont signalé sur les réseaux sociaux qu’elles ont été victimes de harcèlement. D’après ces dernières, il s’avère que c’est le même homme qui effectue cette pratique indigne. « L’homme vicieux monte dans le bus, traque les femmes et s’assoit à côté d’elles. Il effectue des gestes choquants. Pour que personne ne puisse voire ses actes, il cache ses mains derrière un grand sac à dos qu’il met sur ses genoux », raconte l’une des victimes. Après cette dénonciation, plusieurs femmes ont avancé être déjà victimes de cet harcèlement dans les taxis-be. Pourtant, la majorité d’entre elles n’osent pas le dénoncer. Elles ont peur d’être blessées par l’homme pervers ou encore être la risée de tout le monde.
Face à cette situation, la Circonscription de la gendarmerie nationale (CIRGN) à Antananarivo invite les victimes de harcèlement dans les transports en commun d’aviser les Forces de l'ordre. Ainsi, les victimes pourraient réclamer à ce que le taxis-be s'arrêtent dans l’immédiat pour pouvoir prévenir les éléments de la Police ou de la Gendarmerie sur place, au cas où l’auteur poursuivrait encore ses actes après un avertissement.
A noter que le pays a voté la loi N° 2019-008 relative à la lutte contre les violences basées sur le genre. Sur ce, le harcèlement dans les transports en commun est qualifié d'outrage sexiste. Il est passible d'une amende de 100 000 à 500 000 ariary. L’outrage sexiste ou sexuel est une infraction qui réprime tous les comportements, gestes, paroles ou actes imposés par quelqu'un à quelqu'un d'autre qui se retrouve ainsi dans une situation intimidante, humiliante ou hostile. Il s’agit des sifflements, réflexions obscènes, injures, etc.
Anatra R.



Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff