Publié dans Société

Week-end pascal - Hausse de 100 % des frais de transport vers Antsirabe

Publié le vendredi, 07 avril 2023

C'est le week-end de Pâques, et quoi de plus beau que la visite de la ville d'eaux pour symboliser la fête. Seulement une ombre plane au tableau. Les frais de transport, notamment en taxi-brousse, a quasiment doublé depuis cette semaine. En effet, de 12.000 ariary, le tarif est actuellement fixé à 20.000 ariary pour les coopératives desservant la ville d'Antsirabe.

Ainsi, comme d'habitude, les transporteurs profitent de cette période de rush pour augmenter leur tarif, au grand dam des usagers. Au stationnement« Fasan'ny Karàna », c'est la gabegie totale actuellement.

Questionnés sur la raison de cette hausse, ces transporteurs ont évoqué : « Nous devons faire le trajet retour Tanà-Antsirabe à vide afin de récupérer les voyageurs qui sont encore dans la Capitale. Cela constitue un véritable manque à gagner ». Les responsables au sein de la gare routière ont rassuré que ce nouveau prix du ticket ne sera plus dépassé et que tout reviendra à la normale (ancien prix) dès que 

l'effervescence due aux fêtes de Pâques se termine. Au total, ce nouveau tarif ne sera appliqué que pendant 10 jours au maximum.

Les voyageurs présents à la gare routière savaient déjà qu'il fallait débourser plus que d'habitude et se sont résignés à leur sort. « Vous voyez, c'est la tradition ici à la gare routière. Les fêtes de Pâques riment toujours avec la hausse des frais. Si les chauffeurs disent qu'ils rentrent à vide pour justifier la hausse, cela est totalement faux. Et même si c'est le cas, ils n'ont qu'à rester à Antsirabe et attendre que les fêtes se terminent pour rentrer à Tanà. Rien ne les oblige à voyager sans passager », selon Mika Tol, une personne qui a choisi cette destination avec sa famille pour passer les fêtes.

En plus des vacanciers qui sont préparés à payer le surplus, les simples citoyens qui veulent seulement rentrer chez eux sont encore les plus lésés. « Je déteste le week-end de Pâques. Tous les ans, c'est la même histoire avec les transporteurs. De plus, tu dois endurer les dédains et parfois les impolitesses de quelques rabatteurs si tu argumentes sur ce sujet », se complaint un originaire de Betafo qui travaille dans la Capitale. Il a ajouté que ce tarif de 20.000 ariary va sûrement passer à 30.000 ariary dimanche prochain, et ce malgré les promesses des coopératives.

Du côté des autorités, aucune voix n'a osé se prononcer jusqu'ici sur cette hausse prévisible appliquée par les transporteurs. D'ailleurs, pendant les fêtes pascales, il est déjà connu que d'une manière ou d'une autre, le prix du billet pour rejoindre Antsirabe augmentera.

Malgré cette hausse du tarif et la pluie qui persiste ces derniers temps, beaucoup ont déjà rejoint Antsirabe pour oublier le temps d'un instant le stress enduré dans la Capitale. A la gare routière, on a enregistré en moyenne 150 départs chaque jour depuis lundi dernier. 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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