Publié dans Société

Protection sociale - Relance de l’extension pour les travailleurs informels

Publié le vendredi, 07 avril 2023

« On a très peu parlé de l’emploi et de l’économie informelle durant la pandémie de Covid- 19, mais l’arrivée de la délégation ivoirienne a permis de relancer le débat ». Coffi Agossou, directeur du Bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour Madagascar, s’est exprimé ainsi hier à Ivandry, aux termes du séjour de la délégation ivoirienne dans nos murs. En fait, ces experts venant de la Côte d’Ivoire ont pu partager leurs expériences en la matière aux divers acteurs, dont ceux des ministères concernés ainsi que les partenaires techniques et financiers ou encore les représentants des travailleurs et ceux des employeurs. 

La Côte d’Ivoire est un pays modèle en matière d’extension de la protection sociale des employeurs du secteur informel et ceux indépendants. Ce pays d’Afrique a déjà pu franchir diverses étapes, dont l’enregistrement de la population ou encore l’opérationnalisation de la « Caisse maladie universelle » ou CMU. Un exemple à suivre pour Madagascar où seuls les travailleurs régis par le Code du travail et celui maritime bénéficient du système de prévoyance sociale, avec leur affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). Pourtant, 90 % des travailleurs œuvrent dans le secteur informel, notamment en milieu rural.

Après les quelques jours de visites et d’échanges avec les autorités et acteurs malagasy, la délégation ivoirienne recommande le renforcement de la volonté politique pour davantage d’implications des gouvernants. Le dialogue social entre tous les acteurs devrait également être renforcé, selon ses dires. Aussi, il faudrait coordonner les activités pour éviter la dispersion. Il faudrait bâtir sur ce qui existe déjà et tirer de leçon sur la Côte d’Ivoire.

Cependant, la digitalisation de la CNaPS et la coordination avec les opérateurs économiques pour faciliter le paiement des prestataires figurent aussi parmi les recommandations élémentaires avancées par l’OIT. 

Quant à la suite des échanges, une délégation malagasy se rendra à Abidjan. « L’OIT va se charger de l’organisation et l’appui du Gouvernement et des partenaires sociaux pour effectuer cette mission en Côte d’Ivoire. Mais au préalable, le Gouvernement malagasy - à travers le ministère du Travail - doit établir les priorités à partir des recommandations faites. Cela facilitera notre accompagnement pour la mise en œuvre de ce plan d’action », avance le directeur du Bureau pays de cet Organisme onusien. Faut-il rappeler que l’extension de la protection sociale constitue une priorité dans le programme pays pour le travail décent, signé par Madagascar.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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