Depuis, le passager suspect devrait être encore placé en garde à vue dans le bureau de la Gendarmerie à Toliara, toujours pour enquête. Or, une information de dernière heure a annoncé qu’il a fallu hospitaliser le passager en cause pour cause de maladie, sans plus de précision. « Le passager a présenté un papier à propos de ces armes. Mais le document en question est plein de données incohérentes. En réalité, il n’avait aucune autorisation pour le transport de ces fusils et autres munitions », explique une source auprès de ce service de Gendarmerie en charge de l’investigation sur cette affaire, à Toliara.
Ces zones d’ombre sinon l’incohérence décelées sur ces papiers méritent un éclairage car on n’a trouvé sur le passager en cause qu’une autorisation d'achat et de détention d'armes prétendument signée par un haut fonctionnaire de Toliara, 6 certificats d'expédition, enfin de 4 lettres de déclaration d'armes, alors qu’il faudra encore d’autres pièces officielles pour justifier l’importation de ces armes au pays, du moins selon une source, cette fois-ci officieuse ...
L’enquête s’annonce être longue car il faudra notamment aussi pour la Gendarmerie de procéder à l’audition d’autres personnes qui ont été citées dans cette même affaire, et il y en a neuf, selon cette source de la Gendarmerie. Les premiers éléments de l’information ont avancé que ces fusils auraient été commandés par des individus basés dans le pays, et que le passager d’Air Austral serait le commissionnaire, pour ne pas dire le présumé passeur. « Disons que ces fusils ont été importés aux noms de ces personnes susmentionnées. Ce qui laisse supposer que le travail qui attend les enquêteurs de la douane et de la Gendarmerie ne va pas se terminer de sitôt », continue cette source auprès de la Gendarmerie de la ville de Toliara. Affaire à suivre.
Franck R.