Publié dans Société

Installation de marchands par la CUA - Colère sourde des habitants d’Ampefiloha-cité

Publié le jeudi, 04 mai 2023


Surprise et consternation, le tout mêlé d’un sentiment de révolte. Tels étaient les réactions des habitants de la cité d’Ampefiloha, hier face à une scène plutôt surréaliste : celle de la Police municipale, emmenée par un gradé, assurant la protection de marchands de rue installant leurs kiosques sur une portion de trottoir de la localité.
Pour l’histoire, signalons que ces commerçants ont été délogés des abords d’une propriété située dans le Fokontany voisin, lorsque les propriétaires ont décidé de récupérer leurs biens pour y construire d’imposants locaux à usage commercial. En février de cette année, lesdits commerçants avaient déjà tenté de s’installer sur le même trottoir d’Ampefiloha mais ils se sont heurtés à l’opposition farouche, à la limite de la violence, des riverains. Les deux parties étaient à deux doigts d’en venir aux mains et il a fallu l’intervention de la Police municipale pour calmer la situation.
La colère des habitants de la cité est d’autant plus  grande que, il y a quelques mois, le Fokontany d’Ampefiloha avait procédé à l’assainissement du même endroit en priant les vendeurs de brochettes (qui ne l’occupaient qu’une partie de l’après-midi par jour) de quitter les lieux. Or, il faut savoir que les commerces installés hier par la CUA (vitreries, vendeurs de pièces de motos et les réparateurs qui sont inséparables de ces derniers) non seulement sont permanentes mais génèrent également des pollutions aussi bien visuelles que sonores, tout en rendant infernale la circulation aussi bien des véhicules que des piétons. « Il n’est pas question qu’on subisse les affres d’une activité qui ne nous apporte rien, sinon le bordel », tonne un habitant de la cité. La scène est pour le moins aberrante : La Police municipale installant au forceps 4 ou 5 marchands de rue, face aux propriétaires et locataires des quelque 800 logements que compte Ampefiloha-cité
Selon des informations recueillies sur place, dans la journée, c’est le responsable du marché d’Isotry qui aurait obtenu de la CUA l’autorisation d’installer à Ampefiloha « ses » marchands devenus persona non grata dans sa circonscription. Nous avons tenté de prendre contact avec un responsable de la CUA, hier dans la soirée, pour recueillir la version de celle-ci mais en vain.
En attendant, la résistance s’organise au sein d’Ampefiloha-cité, connus pour ses réactions particulièrement virulentes quand il s’agit de l’intégrité de la cité. Aux dernières nouvelles, (19 h, le jeudi 4 mai 2023), et comme il fallait s’y attendre, les habitants d’Ampefiloha ont procédé au démantèlement des kiosques érigés dans la journée sous la protection de la Police municipale.
La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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