Publié dans Société

Transport dans la Capitale - Les taxis-bicyclettes envahissent le centre-ville 

Publié le mercredi, 10 mai 2023

Après les motos et scooters, c’est au tour des bicyclettes de se muer en transporteur. Ces derniers commencent à gagner du terrain et continuent leur parcours jusqu’à Analakely, Isotry et Antanimena.

De fait, leur mobilité, le coût du trajet à partir de 500 ariary et leur nombre ont fait des taxis-bicyclettes le nouveau moyen de transport des tananariviens. Ces véhicules à deux roues ; auparavant réservés seulement à l’axe Anosibe-Anosy-Anosizato sont actuellement aperçus en masse, spécialement du côté de RITZ Analakely et ses environs.

« Nous sommes en quête de nouveaux clients, car celui de l’axe Anosy-Anosizato est presque saturé. En plus, de nouveaux conducteurs de bicyclettes s’introduisent sur le marché chaque jour fuyant la pauvreté dans les zones rurales », selon un taxi-bicyclette.

Bien que nombre d’entre eux aient été raflés par la Police il y a quelque temps, il semble que les taxis bicyclettes travaillent en toute quiétude à présent. La CUA a également interdit ce type de transport, mais une grève a été observée par les taxi-bicyclettes en novembre 2022. L’affaire est actuellement en dormance. Leur cas sera, peut-être, réglé en même temps que la régularisation des taxis-motos.

Selon un représentant de ce nouveau type de transport, « pourquoi n’a-t-on pas le droit de faire ce métier, alors que les motos sont autorisées. En ce moment, nous sommes égaux ». Et d’ajouter que : « Niveau sécurité, les taxis-motos ne jouissent pas d’une bonne réputation. Parmi eux, il y a ceux qui détroussent les clients. Si vous roulez en bicyclette, le conducteur ne peut fuir nulle part et sera très vite rattrapé s’il essaie de faire le malin ». Les conducteurs s’entraident en expliquant aux nouveaux venus les quelques règles de sécurité et les tarifs des trajets.

Le déplacement de ce type de transport au Ritz s’explique également par la présence de culte et de rassemblement religieux, presque quotidien. Vu qu’il n’y a de stationnement de bus qu’à Anosy, les fidèles trouvent ce nouveau type de locomotion salvatrice.

« On n’a pas le choix, aucun taxi-be ne se risquerait à ramasser des passagers ici juste sous le nez de la Police, sauf des amis, la bicyclette est donc notre alternative. En plus il ne coûte que 1 000 ariary ou même moins pour rallier Anosy. De là on peut attendre le bus », explique un fidèle de l’Église Shine.

Un autre avance que « les taxis-motos sont trop chers. Ils ne constituent pas une vraie solution à la cherté de la vie. Avant, peut-être que les motos étaient accessibles, mais actuellement, elles ont presque le même tarif que les taxis. Les bicyclettes ont la même facilité dans les embouteillages, elles ne sont pas chères, et on a vraiment l’impression d’aider les plus démunis ».

Cependant, le rayon d’action des bicyclettes est restreint, ils évitent également les routes avec des fortes pentes. Elles ne constituent pas de menace pour les taxis-motos ni pour les taxi-be. 

« Une organisation de taxis-bicyclettes dans d’autres quartiers n’est pas à exclure. Ainsi, chacun aura sa zone de travail et n’empiètera pas sur les autres », conclut le leader des taxis-bicyclettes à Analakely.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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