Bien que nombre d’entre eux aient été raflés par la Police il y a quelque temps, il semble que les taxis bicyclettes travaillent en toute quiétude à présent. La CUA a également interdit ce type de transport, mais une grève a été observée par les taxi-bicyclettes en novembre 2022. L’affaire est actuellement en dormance. Leur cas sera, peut-être, réglé en même temps que la régularisation des taxis-motos.
Selon un représentant de ce nouveau type de transport, « pourquoi n’a-t-on pas le droit de faire ce métier, alors que les motos sont autorisées. En ce moment, nous sommes égaux ». Et d’ajouter que : « Niveau sécurité, les taxis-motos ne jouissent pas d’une bonne réputation. Parmi eux, il y a ceux qui détroussent les clients. Si vous roulez en bicyclette, le conducteur ne peut fuir nulle part et sera très vite rattrapé s’il essaie de faire le malin ». Les conducteurs s’entraident en expliquant aux nouveaux venus les quelques règles de sécurité et les tarifs des trajets.
Le déplacement de ce type de transport au Ritz s’explique également par la présence de culte et de rassemblement religieux, presque quotidien. Vu qu’il n’y a de stationnement de bus qu’à Anosy, les fidèles trouvent ce nouveau type de locomotion salvatrice.
« On n’a pas le choix, aucun taxi-be ne se risquerait à ramasser des passagers ici juste sous le nez de la Police, sauf des amis, la bicyclette est donc notre alternative. En plus il ne coûte que 1 000 ariary ou même moins pour rallier Anosy. De là on peut attendre le bus », explique un fidèle de l’Église Shine.
Un autre avance que « les taxis-motos sont trop chers. Ils ne constituent pas une vraie solution à la cherté de la vie. Avant, peut-être que les motos étaient accessibles, mais actuellement, elles ont presque le même tarif que les taxis. Les bicyclettes ont la même facilité dans les embouteillages, elles ne sont pas chères, et on a vraiment l’impression d’aider les plus démunis ».
Cependant, le rayon d’action des bicyclettes est restreint, ils évitent également les routes avec des fortes pentes. Elles ne constituent pas de menace pour les taxis-motos ni pour les taxi-be.
« Une organisation de taxis-bicyclettes dans d’autres quartiers n’est pas à exclure. Ainsi, chacun aura sa zone de travail et n’empiètera pas sur les autres », conclut le leader des taxis-bicyclettes à Analakely.
Nikki Razaf