Loi sur le « toaka gasy », adoptée avec amendement par le Sénat et retour à Tsimbazaza.
La loi régissant la liberté de production et de vente du « toaka gasy » (alcool traditionnel malagasy) sur le territoire de la République de Madagascar, un texte proposé par le député Liva Rason, a été adoptée à l'unanimité par le Sénat. Cependant, le Sénat a apporté sept amendements à ce texte, ce qui implique que la loi devra retourner devant l'Assemblée nationale pour une nouvelle délibération et approbation. Les sénateurs et le vice-président ont souligné que cette loi mettait en avant le caractère malagasy du produit et prenait en compte les réalités économiques des zones rurales. L'objectif est de réguler un secteur important de l'économie malagasy tout en protégeant les producteurs locaux et les consommateurs.
Plusieurs essaims de criquets migrateurs éliminés dans le Sud.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, en collaboration avec l'IFVM et ses partenaires, mène une lutte active contre les infestations de criquets migrateurs (Locusta migratoria capito). Récemment, une importante opération a permis l'éradication de nombreux essaims dans les Régions d'Ihorombe et d'Anosy. Au total, trente-deux essaims affectant 8 300 hectares ont été localisés. La Région Anosy, notamment les Communes d'Amboasary, Tolagnaro et Betroka, est la plus touchée avec dix-huit essaims, variant de 120 à 800 hectares. Quatorze essaims plus petits (60 à 300 hectares) ont été détectés dans les Districts de Sakaraha et d'Ankazoabo, dans la Région Atsimo-Andrefana. Des opérations de traitement ont été menées depuis les bases de Ranohira et Amboasary Atsimo, aboutissant à l'élimination de neuf essaims à Sakamahily, Ianakafy et Ilakakabe, et de trois autres à Ranomafana. Ces interventions conjointes visent à protéger les cultures des dégâts importants causés par ces insectes. Il est crucial de respecter les mesures de sécurité suivantes dans les zones traitées par pulvérisation : un délai de 48 heures est requis avant tout accès des personnes ou des animaux. Un lavage minutieux des mains, des vêtements et de l'équipement est indispensable. La consommation des criquets traités est strictement interdite, de même que la réutilisation des bidons ayant contenu les produits phytosanitaires.
Hygiène alimentaire : une cellule de veille mise en place à Antsiranana.
Face à la recrudescence des cas d'intoxications alimentaires signalées à Antananarivo, Mahajanga et Toamasina, les autorités régionales d'Antsiranana ont décidé de renforcer leurs mesures de prévention. Une cellule de veille, dirigée par le gouverneur de la Région Diana, Taciano Rakotomanga, et le préfet de Diego-Suarez, Hermine Jahdà Tsirinary, a été mise en place. Son rôle principal est de coordonner les campagnes d'information et de sensibilisation auprès de la population sur les bonnes pratiques d'hygiène alimentaire. Des contrôles seront effectués sur le terrain, ciblant les marchés, les supermarchés, les restaurants, et tous les points de vente de nourriture, afin de garantir la qualité des produits et le respect des normes sanitaires. L'objectif est de prévenir de nouvelles intoxications et assurer la sécurité alimentaire de la population de la Région Diana. Cette initiative souligne l'importance d'une responsabilité collective. Les autorités appellent chaque citoyen à la vigilance, en insistant sur le respect scrupuleux des règles d'hygiène lors de la préparation et la conservation des aliments.
L'ouverture d'un bureau de la KfW (Banque allemande de développement) à Antananarivo marque un tournant dans l’engagement de l’Allemagne envers le développement durable à Madagascar.
Implanté au sein de la coopération allemande, ce bureau vise à optimiser la collaboration avec la GIZ (Agence de coopération internationale allemande pour le développement), créant ainsi des synergies pour une action plus efficace sur le terrain. Cette proximité géographique permettra de mieux répondre aux défis complexes du développement, en assurant une meilleure coordination des initiatives et une allocation plus pertinente des ressources. Avec plus de 60 ans de partenariat avec Madagascar, le soutien de la KfW s’est concentré sur des secteurs clés pour le développement durable : la protection de l'environnement, la sécurité alimentaire, le développement des énergies renouvelables et le renforcement de la bonne gouvernance. L’engagement financier conséquent de la KfW, s’élevant à 330 millions d’euros en subvention, témoigne de l'ampleur de son investissement et de sa volonté d'accompagner Madagascar vers une croissance inclusive et durable. Ce soutien n'est pas seulement une réponse aux urgences actuelles, mais une contribution à la construction d'un avenir plus prospère et résilient pour la Grande île.