Publié dans Editorial

Enfin !

Publié le vendredi, 20 juin 2025

De la lumière ! Qu’importe jusqu’à quand ! Ne soyons pas trop grincheux ni trop hargneux ou d’éternels insatisfaits. Les délestages seront réduits de 6 heures à 20 heures. C’est déjà ça ! Sur le plateau de la Télévision nationale (TVM), le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina annonce dans la soirée de jeudi dernier la réduction notable des délestages sur la zone interconnectée (RIA) mais aussi à Mahajanga et à Antsiranana. A l’issue d’une réunion du locataire d’Iavoloha, au Palais, avec les responsables dirigeants de la Société nationale qui ont pris l’engagement à condition qu’on augmente la quantité du carburant livré, ce que le Président Rajoelina concède. Et donc, la galère due aux coupures de courant intempestives devra cesser du moins limiter à des heures de la nuit, de 20 heures jusqu’à 6 heures. En personne, il l’a fait savoir pour rassurer la population. Enfin ! Toutefois, on croit en espérant que la manne touche également l’approvisionnement en eau. Une autre galère qui fait souffrir les gens.

 

En marge de cette cruciale annonce sur les chaînes publiques nationales, le Président Rajoelina Andry profite l’occasion de faire part au public l’existence des malversations voire des détournements au sein de la JIRAMA. Entre autre, les vols de carburant et la mauvaise gestion des ressources de la Société. A Mahajanga, on constate un fait anormal. En principe, l’Agence doit être en possession d’une réserve suffisante de carburant mais les délestages font toujours rage conduisant à des dégâts collatéraux  chez les usagers en particulier les opérateurs économiques axés sur la restauration. La dernière en date d’intoxication alimentaire dans la « ville des fleurs » résulte d’une avarie d’une charcuterie due aux défaillances du courant. A Toamasina, c’est le même problème ! En outre, Rajoelina Andry, très pointilleux, devait dénoncer deux faits bizarres. Normalement, le pic de l’étiage ne devrait avoir lieu qu’en septembre ou octobre pourtant les délestages sont déjà très intenses en ces mois de mai et de juin. Deuxième point à éclaircir. Les responsables de la JIRAMA indiquent que les livraisons sont en hausse mais les coupures d’électricité restent en situation élevée. Il y a trop de contradiction. Et le numéro un du pays de soulever des cas d’allégations frauduleuses. Ni moins ni plus, il s’agit des crimes de lèse-majesté vis-à-vis du peuple. Le Président de la République rassure qu’une enquête sera ouverte et que les auteurs des crimes paieront de leurs méfaits.

Le Président Rajoelina a présenté la Feuille de route du programme énergétique du pays. En première ligne, il continue de prioriser les énergies renouvelables. D’abord l’énergie solaire. C’est une solution rapide et durable pour en finir avec les délestages. D’ici la fin d’année, des centrales solaires  d’un total de 30 mégawatts seront opérationnelles qui sont déjà en chantier à Ambohidrano – Ambatomirahavavy et à Ampangabe. Selon toujours le Président, ces 30 mégawatts serviront à combler le gap de la production pour le RIA durant la journée. D’autres installations vont venir ajouter. Ensuite et pas des moindres, les chantiers de centrales hydroélectriques vont démarrer incessamment. 

Le Chef de l’Etat Rajoelina reconnait sciemment que le pays traverse en ce moment une de ces  passes difficiles. C’est douloureux mais l’Etat ne baisse pas les bras. Il convie les concitoyens de patienter.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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