Cet enseignant-chercheur admet que l’Etat impose aux investisseurs la construction d’infrastructures sociales, comme des routes ou des écoles. Il faut cependant que ces dispositions s’alignent à d’autres politiques sectorielles, entre autres pour l’éducation ou la formation. « Nous ne pouvons pas bâtir des écoles sans considérer le recrutement des personnes qui y enseigneront. Pareil pour la nécessité de mettre en place des programmes de formation correspondant aux projets miniers pour ne pas avoir à importer de la main d’œuvre étrangère, faute de compétences locales », explique-t-il. Avant de suggérer la mise en place d’écoles des mines dans les zones à fort potentiel minier.
Cet enseignant-chercheur rappelle que Madagascar dispose d’une grande superficie que ses habitants ne sont pas en mesure d’exploiter correctement pour le moment. Mis à part les vastes terrains qui peuvent être exploités pour l’agriculture, le pays regorge également dans son sous-sol des ressources minières très recherchées par les grandes industries internationales. En ce qui concerne le cas de Base Toliara, David Rakoto évoque la nécessité d’un dialogue qui devrait considérer le côté technique du projet au lieu de le limiter à une discussion politique. « C’est déjà bien qu’il y ait eu des rapprochements et des discussions engagées entre les différentes parties prenantes. Ces discussions doivent déboucher sur les moyens d’augmenter les revenus de la population, l’amélioration de leurs conditions de vie et le fait de ne pas seulement s’axer sur des intérêts particuliers », conclut-il.
P.R.