Publié dans Société

Propagation du VIH/Sida - Les drogues à contrôler

Publié le dimanche, 21 mai 2023



Plus de 42.000 personnes vivent avec le VIH/Sida à Madagascar. 9.000 individus ont été testés et confirmés comme porteurs du virus selon la statistique de l’Office national de lutte contre cette maladie. Le plus inquiétant, c'est que le nombre de jeunes infectés par ce virus s’accroît considérablement. Auparavant, leur moyenne d’âge était supérieure à 25 ans. Mais actuellement, cette maladie sexuellement transmissible affecte les adolescents de 14 à 16 ans. La Province de Mahajanga et celle Toamasina figurent parmi les plus touchées.
Les personnes qui consomment et s’injectent de la drogue font partie des groupes les plus à risque de contracter le VIH/Sida. Selon l'ONU Sida, en 2019, 10 % de toutes les nouvelles infections au VIH avaient lieu chez des personnes qui s’injectent de la drogue. Madagascar n'est pas épargné par cette situation. Environ 8,4 % des toxicomanes malagasy sont déjà porteurs de cette maladie. Une statistique qui risque d'être revue en hausse puisque beaucoup de jeunes s'injectent de produits stupéfiants en cachette.
Par ailleurs, les lois, politiques et pratiques répressives en matière de contrôle des drogues se sont révélées parmi les plus grands défis dans de nombreux pays, hormis le financement et la volonté politique. Ces catégories de personnes devraient être priorisés dans la sensibilisation et le traitement du VIH/Sida. Or, plus de 30 % des consommateurs de drogues injectables ne connaissent pas leur statut.
En 2019, le risque de contracter le VIH était 29 fois plus élevé chez les personnes qui s’injectent de la drogue que parmi le reste de la population, autant que la prévalence de l'hépatite C. Le manque de données cohérentes et fiables sur la prévention, le dépistage et le traitement entrave les efforts visant à améliorer l’accès aux services pour les personnes qui s’injectent de la drogue. Pourtant, certains pays ont pu réduire le nombre de nouvelles infections au VIH grâce aux programmes d’aiguilles et de seringues, ainsi que des thérapies de substitution aux opioïdes recommandées par l’Organisation des Nations unies.
Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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