Publié dans Société

Trafic d'enfants - Des nourrissons volés à Itaosy, vendus à Befelatanana

Publié le mardi, 06 juin 2023




Un réseau de trafiquant de nourrissons a été démantelé la semaine dernière par la Gendarmerie de la Brigade de recherche criminelle de Fiadanana. Après avoir reçu un renseignement sur la vente de nourrissons à l'hôpital de Befelatanana, la Gendarmerie a contacté ladite vendeuse et a réalisé une stratégie pour la traquer.

D’après les gendarmes, ces nourrissons, composés d’une petite fille et d’un garçon de quatre jours, n'étaient pas nés au Centre hospitalier universitaire gynécologie-obstétrique (CHU GO) de Befelatanana, mais ailleurs. Ils ont été volés à Itaosy et sont seulement accueillis dans un autre département de cet hôpital.

Les complices de ces trafiquants d’enfants se chargent du vol des nourrissons, tandis que la sage-femme trouve un acheteur dont des parents stériles ou ayant un enfant mort-né. Selon la Gendarmerie, elle n’a reçu aucune plainte, mais c'est à l'issue d’une enquête qu'elle a trouvé la mère de la petite fille, tandis que celle du deuxième bébé reste encore introuvable.

Les deux nourrissons sont encore pris en charge à l'hôpital de Befelatanana, en attendant la décision du Tribunal de les remettre à leur mère respective. C'est la première fois que cette sage-femme a décidé de se lancer dans cette sale affaire. Mais elle et sa collègue ont échoué dans leur funeste objectif grâce à la collaboration des citoyens. Ces nourrissons seraient vendus à plus de 5 millions d'ariary. D'après une précision du CHU GO - Maternité de Befelatanana, cette sage-femme ne travaille pas dans cet établissement hospitalier, contrairement à la version des Forces de l’ordre.

A l’issue d’une enquête approfondie et en attendant le jugement de cette affaire, 7 personnes dont la sage-femme ont été incarcérées à Antanimora, tandis qu'une personne a bénéficié d’une liberté provisoire. Elles ont comparu devant le Tribunal à Anosy, vendredi dernier. Leurs chefs d'inculpation : vol et trafic de nourrissons.

A noter que ce n'est pas la première fois qu'on a entendu l'existence d’un vol ou d’une substitution de bébés au CHU GO - Maternité de Befelatanana.

Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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