« Nous sommes récemment restés dans le silence durant la célébration du 60ème anniversaire de l'église Jesosy Mamonjy, et ce malgré le fait que nous ayons obtenu gain de cause, puisque le Tribunal a ordonné la suspension de tous les mouvements de contestation. Mais avec la fermeture des églises, nous ne pouvons plus nous taire. Ils menacent les fidèles et les pasteurs avec de gros bras », soutient un pasteur. Les manifestants revendiquent l'ouverture des églises, la démission des membres du Conseil d’administration (CA), l'annulation des affectations. Ils affirment que leur mouvement n’en est qu’à son début. De ce fait, ils ne cesseront pas ce mouvement tant que leur situation n’est pas réglée. Ils ont aussi dénoncé la politisation de l'église et pointe de doigt un parlementaire.
Les Forces de l'ordre sont venues sur place. Le motif de la fermeture serait le même pour toutes les églises. Certains fidèles ne reconnaissent pas le nouveau CA dirigé par le pasteur Raymond Randrianatoandro. Ce dernier est accusé de vouloir installer son équipe dans tout Madagascar. Les fidèles ont effectué une opposition et des gros bras ont fait forcing pour entrer dans l'enceinte de l'église. Un affrontement est né et s'est terminé avec le scellage des portails de l'église. Cependant, d'après eux, l'affaire concernant l'élection du membre du Conseil d'administration traîne encore en Justice, d'autant plus que l'église ne dispose pas encore d’un Bureau du collège de pasteur (BCP) qui se charge de l'affectation des pasteurs. Depuis le début du mois de juillet, plusieurs fidèles des églises Jesosy Mamonjy situées dans les autres Régions ont effectué des déclarations. Ils condamnent la déstabilisation au niveau de leur église ainsi qu'un forcing sur l'affectation des pasteurs. Pour rappel, l'affectation a été toujours une source des affrontements au niveau de cette église, et ce depuis bien longtemps.
Anatra R.