D‘un autre côté, il est intéressant de noter qu’il n’y a aucune hausse de prix du carburant depuis près d’un an. Les prix des pièces de rechange n’ont pas connu de hausse notable. Aussi, invoquer ces raisons pour expliquer une hausse du tarif constitue des arguments fallacieux. Pour motiver la hausse, les responsables évoquent aussi l’état des rues de la Capitale. Un motif qui ne tient également pas la route.
De nombreuses portions de routes de la ville des mille ont été réhabilitées ou sont en cours de l’être. Un récent Conseil des ministres a, en outre, annoncé la réfection de nombreux axes routiers dans la ville d’Antananarivo. Cette hausse annoncée intervient également quelques mois avant l’accueil par Madagascar des Jeux des îles de l’océan indien, mais surtout l’élection présidentielle en novembre prochain. Pour beaucoup, il y a clairement anguille sous roche.
Force est par ailleurs de constater derrière cette annonce, une décision unilatérale couplée à des vices de procédure. Avant toute décision de hausse des tarifs, le cahier des charges impose aux transporteurs d’informer les premiers responsables des transports auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cette étape est un préalable à l’ouverture de discussions sur le sujet. Des étapes qui ont été brûlées par les transporteurs. En effet, des responsables au niveau de l’Hôtel de ville, contactés, affirment n’avoir reçu aucune lettre officielle sur le sujet. Il est aussi intéressant de noter que l’UCTU compte environ 45 coopératives. Seule une quinzaine parmi ces coopératives auraient fait acte de présence lors d’une réunion de cette association, ce qui pose une question sur la légitimité des décisions prises et qui laisse à penser des désaccords en interne.
La Rédaction