Ainsi, les prévisions suivent les tendances déjà annoncées l’année dernière, à savoir la rareté des cyclones dans l’océan Indien (Sud-ouest), mais également dans le canal de Mozambique. Cependant, cette rareté ne signifie pas une moindre dangerosité. En effet, bien que le nombre de cyclones soit en baisse, leur intensité et leurs envergures ne sont pas à prendre à la légère. Il suffit d’un seul monstre pour tout ravager sur son passage. En dépit de ces tendances, il ne faut pas croire qu’on est hors de danger. Ainsi, le fait qu’il y aurait moins de systèmes ne veut absolument pas dire moins de danger.
Ne pas lésiner sur les préparations
Actuellement, le service des interventions malagasy comme le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) est déjà en train de mettre graduellement en place les mesures nécessaires pour se préparer au mieux à la venue des cyclones. Identification des zones faibles, sensibilisation de la population, acheminement des vivres dans les localités dites sensibles et inaccessibles en cas d’inondation font partie des tâches.
« La mise en place des mesures pré-cycloniques a porté ses fruits l’année dernière. Malgré l’ampleur des dégâts et la force des tempêtes, le coût en vies humaines a été relativement en baisse par rapport aux saisons cycloniques d’avant », selon le BNGRC. De ce fait, il est primordial de bien se préparer.
« El Niño » à la manœuvre
La baisse du nombre de cyclones s’explique par la forte activité du phénomène « El Niño » dans l’océan Pacifique. En faisant référence aux données antérieures, le dernier « El Niño » ayant eu un impact de grande envergure a été celui de 2015-2016. Les cyclones dans la zone océan Indien ont été peu nombreux. Néanmoins, il y avait quand même eu l’apparition de « Fatala », un cyclone très intense ayant provoqué beaucoup de dégâts.
Côté technique, la saison en vue est régie par la combinaison de l’existence du dipôle subtropical de l’océan Indien (DSOI) fortement positif et celle d’El Niño. Ces deux phénomènes ne favorisent pas la cyclogenèse.
Nikki Razaf