Publié dans Société

Jacinthe d’eau - Une nouvelle source de revenus pour certains ménages

Publié le lundi, 02 octobre 2023
La jacinthe d’eau est devenue un gagne-pain pour les riverains  La jacinthe d’eau est devenue un gagne-pain pour les riverains 

A 5.000 ariary le sac, la jacinthe d’eau ou camalote est devenue une source de revenus supplémentaires pour de nombreux ménages. En effet, cette plante a de nombreux apports en matière de nutriments, mélangés à d’autres ingrédients. Elle sert ainsi de nourriture pour le bétail, surtout en cette période de l’année où les pâturages sont à sec. Les plans d’eau de la Capitale comme le lac Anosy, les bassins de rétention d’eau du marais Masay ou d’Ampefiloha Ambodirano sont les principales sources pour les vendeurs.
Selon l’un des ramasseurs de cette plante, un seul homme peut remplir 10 sacs par jour, soit un gain de 50.000 ariary. En plus, la jacinthe d’eau se multiplie rapidement. « Si on n’arrive pas à écouler la marchandise en une seule journée, il est certain qu’elle sera épuisée le lendemain. Ce sont des éleveurs de vaches à lait et de lapins qui achètent la jacinthe d’eau. Autrefois, on était dans l’ignorance et considérait cette plante comme nuisible. Mais après des recherches et des articles vus sur Internet et les réseaux sociaux, il a été démontré qu’elle peut pallier le manque de nourriture pour les animaux de la ferme, d’où l’idée d’en cueillir et d’en faire notre business ».
Economie verte
Longtemps considérée comme une plante nuisible selon les pêcheurs, la jacinthe d’eau ou camalote a été neutralisée avec du pesticide. Mais ces opérations ont été vaines, car il s’agit d’une plante très résistante et qui s’adapte facilement au milieu où elle se trouve.
Cependant, les lacs qui sont envahis par la jacinthe d’eau deviennent pauvres en poissons. Les feuilles très épaisses et très enchevêtrées constituent un écran par rapport aux rayons solaires qui n’arrivent plus à s’infiltrer dans l’eau pour atteindre les algues. Par conséquent, la production primaire qui constitue la principale nourriture d’une grande partie des poissons et d’autres espèces aquatiques diminue.
Néanmoins, après les frustrations engendrées par la camalote, l’emploi de cette plante vivace aquatique est actuellement en passe de devenir un véritable enjeu environnemental et de création de petits emplois. En plus de servir comme une nourriture pour les animaux, elle peut également être transformée en bio-compost pour la culture. En effet, la jacinthe d’eau est très riche en sels minéraux. En la compostant, on obtient ainsi de l’engrais vert pour fertiliser les sols. Elle peut être également transformée en combustible et se substituer au charbon de bois. Enfin, la fibre issue de cette plante peut être également utilisée dans l’artisanat. On peut s’en servir pour tisser des paniers, ce qui diminue l’usage des sacs en plastique.
De nuisible à utile
L’enlèvement et la récupération de la jacinthe d’eau des plans d’eau de la Capitale ont donc deux impacts positifs : avoir une vue dégagée du lac et créer des activités génératrices de revenus.
Par ailleurs, cette plante permet de dénitrifier l'eau d'un bassin sachant qu'elle a un pouvoir dépolluant, notamment des métaux lourds comme le plomb. Dans certains pays, elle est utilisée dans les stations de purification d'eau.
Ainsi, plutôt que d’être considérée comme envahissante et nuisible, la jacinthe d’eau peut être valorisée et apporter un plus dans l’économie locale et nationale. Cela doit néanmoins être accompagné d’une volonté politique à encourager les chercheurs et sensibiliser les populations riveraines par rapport aux avantages de cette plante.
Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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