Publié dans Société

Marais Masay - Enlèvement du tapis de jacinthes d’eau

Publié le dimanche, 08 octobre 2023
Les agents de l’APIPA se jettent à l’eau pour déraciner les jacinthes d’eau Les agents de l’APIPA se jettent à l’eau pour déraciner les jacinthes d’eau

Le marais Masay étouffe littéralement sous le tapis des jacinthes d’eau. L’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) a ainsi procédé à l’enlèvement de ces plantes envahissantes qui causent de nombreux problèmes aux riverains et dans l’évacuation d’eau.
En effet, ce genre de plante qui possède une reproduction fulgurante remplit le lac en peu de temps. Les activités sur le marais sont ainsi perturbées. Afin d’anticiper l’arrivée de la saison des pluies, l’opération consiste à veiller au bon fonctionnement des lieux et à empêcher l’obturation des buses. Le marais Masay, à l’instar du lac Anosy, est l’un des bassins tampons servant à recevoir l’eau de la Capitale. L’enlèvement des jacinthes d’eau est donc nécessaire pour que le marais Masay puisse assurer son rôle indispensable pour une bonne évacuation des eaux de pluie vers le canal d’Andriantany.
Travail de longue haleine
La jacinthe d’eau est une plante très résistante et il faudra la couper à la racine si l’on veut s’en débarrasser. Les agents doivent descendre dans le marais pour déraciner petit à petit ces plantes envahisseuses. « C’est un boulot qui requiert du temps et de la patience. Il est difficile de se frayer un chemin dans cette nasse de végétation. Les produits chimiques sont inefficaces sur une grande surface comme celui-ci. En plus, cela risquerait de tuer d’autres plantes et les poissons », a indiqué l’un des employés s’attelant à la tâche.
Il a ajouté que beaucoup de gens ramassent les jacinthes coupées. Et même il y a ceux qui en font un business pour nourrir le bétail. Un sac rempli de jacinthes d’eau peut être vendu jusqu’à 5.000 ariary. Cependant, cela n’arrive pas à régler le problème, car cette plante aquatique se reproduit très rapidement sans une opération de grande envergure. Afin d’en tirer profit autrement, il faut faire également la promotion de son utilisation dans d’autres domaines comme la vannerie ou le compostage.

La pêche quasiment impossible
Du côté des pêcheurs, c’est aussi le désarroi quand cette plante envahit totalement le marais Masay. En effet, le tapis extrêmement dense qu’elle crée appauvrit l’eau en oxygène et les poissons meurent. Les pêcheurs locaux ne trouvent plus dans ce lac les richesses qui les faisaient vivre. Effectivement, lorsque leurs lignes sont constamment accrochées aux racines des jacinthes, la pêche devient quasiment impossible.
« Ce genre d’opération doit être régulier pour dégarnir le lac. Ainsi, nous pouvons continuer de pêcher. Avant, quand les jacinthes n’étaient pas encore très denses, quelques pêcheurs essayaient de les enlever avec les moyens du bord. Hélas, face à la rapidité de croissance de cette plante, c’était peine perdue », a témoigné un riverain qui avait l’habitude de pêcher sur les lieux.
L’opération « jacinthes d’eau » ne se limite pas au marais Masay. Le lac Anosy et les canaux d’évacuation principaux de la Capitale en font également l’objet.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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