Publié dans Société

Environnement - Produire sans détruire

Publié le jeudi, 12 octobre 2023

Améliorer la production agricole tout en préservant les forêts. C’est le leitmotiv du ministère de l’Environnement pour que le paysage environnemental malgache ne subisse davantage les affres de la surproduction. Ainsi, il est question de favoriser la conservation de la biodiversité et fournir des services écosystémiques sans recourir à la déforestation, mais en mettant l’accent notamment sur le riz et le café dans les paysages des Régions d’Amoron’i Mania, Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana.
Cette initiative a été scellée par la signature du document du projet « Food Systems, Land Use and Restoration » (FOLUR Madagascar), hier à Antsahavola. La cérémonie a réuni le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les discours prononcés lors de la cérémonie ont souligné l'importance de cette collaboration pour la préservation de la biodiversité, la restauration des paysages dégradés et la promotion des systèmes alimentaires durables.
« Ce projet vise à atteindre l’autonomie alimentaire et à réhabiliter 1 million d’hectares de terrain dégradé, soit 25 % de la superficie détériorée par la pratique agricole en une année. Il durera 5 ans et touchera 300.000 ménages bénéficiaires », a indiqué la ministre de l’Environnement. Elle ajouté que le projet FOLUR est déjà présent dans d’autres pays d’Afrique, ce qui a permis aux populations d’améliorer leur revenu tout en protégeant l’environnement.
A point nommé
Le projet cadre dans le contexte malgache. En effet, chaque année, pas moins de 100.000 ha de forêt disparaissent à cause des feux provoqués principalement par des défrichements de terrain non contrôlés. Entre 2001 et 2020, la Grande île a perdu 4.000.000 d’hectares de terres, y compris les forêts. « Cette pratique nuit beaucoup à la biodiversité, non seulement aux forêts, mais contribue également à l’appauvrissement du sol. Les sols non-productifs sont abandonnés et la population migre et détruit d’autres surfaces. Ce cycle va continuer si on ne le met pas à terme », selon la ministre Vina Marie-Orléa.
En aidant la population locale à produire autrement, grâce à des formations et à l’application de l’agroforesterie, le projet compte ainsi à atteindre l’objectif qui est de produire d’une manière écologique.
Le riz et le café sont des produits très importants pour les Malgaches. C’est pourquoi le projet a mis en avant ces deux types de culture. « Nous avions choisi ces trois Régions car à Madagascar, on ne peut pas se rassasier sans le riz. Il faut ainsi augmenter la production de ce dernier, mais tout en respectant l’environnement, a confié le représentant de la FAO à Madagascar, Charles Boliko. Il n’a pas manqué d’ajouter que cela contribue à l’économie, l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration des conditions de vie dans le pays. C’est le but essentiel de ce projet, sans détruire l’environnement.
P.R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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