Publié dans Société

Brouillard de fumée sur la ville - Des causes multiples évoquées

Publié le vendredi, 13 octobre 2023

Depuis le début de cette semaine, la Capitale est noyée sous des épais brouillards et une chaleur étouffante. L’air y est presque irrespirable. Dans certains endroits, le taux de particules fines a été triplé par rapport aux normes internationales définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a ainsi tenu à apporter des éclaircissements sur les causes de ce phénomène.

D’abord, le pays est actuellement en pleine intersaison et le vent commence à souffler fortement, favorisant ainsi l’accumulation des particules fines (PM2.5). Or, le vent tient un rôle important dans la qualité de l’air. Quand il fait chaud, comme c’est le cas depuis ces derniers temps, il n’arrive plus à souffler les particules fines, ce qui mène à la formation d’un smog sur la ville.

« Le PM2.5 normal supportable pour l’homme est de 15µg/m3. Au-delà de ce chiffre, des complications sur la santé pourraient survenir. En plus, les émanations de gaz carbonique venant des véhicules ne fait qu’empirer la situation », a indiqué le Dr. Jean Claude Salama, directeur de gestion des pollutions, des déchets et de l'intégration de la dimension environnementale (DGPDIDE) au sein du MEDD. Il a ajouté que la plupart des voitures et des motos en circulation sont anciennes et leurs conditions d’entretien laissent à désirer. De ce fait, le rejet de CO2 est plus important, surtout au moment des embouteillages.

Des gaz naturels à très fort effet de serre sont également à l’origine de ce brouillard de fumée. Les déchets entassés, non traités et tannés par le soleil produisent du méthane dans leur fermentation.

Activités humaines

La production de charbon de bois dans les Districts et Communes frontaliers avec Antananarivo est également mise en cause dans le surplus de CO2 existant dans l’atmosphère. « Les producteurs de charbon, à l’approche de la saison des pluies, redoublent d’efforts pour produire cette denrée très utilisée dans la cuisson dans de nombreux ménages malgaches », explique le Dr. Jean Claude Salama. 

Les rizières, qui nécessitent que les champs soient inondés et empêchent l'oxygène de pénétrer dans le sol, créent ainsi des conditions idéales pour les bactéries émettrices de méthane. Tout cela représente 8 % d’émissions supplémentaires de CO2 liées aux activités humaines.

En ce moment, les feux de brousse ne sont pas mis en cause. Le ministère de l’Environnement bataille chaque jour pour leur réduction. A part quelques foyers vite maîtrisés, les forêts sont encore épargnées.

La pluie à la rescousse

Le début officiel de la saison des pluies sera le 15 octobre prochain. L’arrivée des précipitations est le seul facteur qui puisse régler les problèmes liés au smog, ce brouillard grisâtre urbain qui limite la visibilité dans l’atmosphère. D’après toujours le DGPDIDE, la pluie disperse les particules en suspens dans l’air. De plus, le vent recommence à gagner en intensité et balaye l’atmosphère des gaz néfastes. Tout un chacun a sa part de responsabilité dans l’apparition de ce brouillard. Les activités humaines en sont principalement l’origine, notamment les feux de brousse, la production du charbon de bois, l’entassement des déchets ménagers et la multiplication des véhicules ne respectant pas les normes.

 

P.R. et N.R. 

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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