Publié dans Société

Santé mentale - Manque de personnel qualifié

Publié le lundi, 16 octobre 2023
L’association « Psy Kôzy » va organiser un atelier sur la réhabilitation psycho-sociale L’association « Psy Kôzy » va organiser un atelier sur la réhabilitation psycho-sociale

La prise en charge des malades mentaux est encore minimisée. La santé mentale affecte tout le monde, mais dans des proportions différentes. Cependant, les services et les personnels spécialisés dans ce domaine sont encore peu nombreux à Madagascar.
Il n’existe que 6 hôpitaux à Antananarivo qui prennent en charge ce type de maladie. Les médecins et professeurs spécialistes se comptent sur les doigts de la main dans toute l’île. Les patients sont ainsi triés, et seuls les cas graves sont internés dans les centres spécialisés pour être pris en charge.
Le nombre de personnes atteintes de troubles psychiques ne cesse d’augmenter. Pourtant, les infrastructures et les mesures d’accompagnement ne suivent pas. Selon les derniers chiffres évoqués lors du rendez-vous du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (REMAPSEN Mada), hier à Ambohidahy, Madagascar occupe actuellement le premier rang en matière de prise en charge de malades mentaux. 17,6 % d’entre eux sont dépendants des produits stupéfiants, 12,5 % ont une addiction à l’alcool et 11 % à l’héroïne.
Recours aux soins à la maison
Les centres de soins pour les maladies nerveuses sont quasiment pleins en toute saison et des compromis doivent être faits. Les patients sont traités chez eux si leur état le permet.
« Notre fils est atteint de troubles mentaux. Les médecins ont diagnostiqué qu’un surmenage est à l’origine du mal. Un peu de repos en milieu familial a été préconisé. Ainsi, tous les traitements sont pris à la maison et on ne se déplace pas à l’hôpital que pour des visites régulières afin de suivre l’évolution de la maladie », selon une mère de famille. Elle a ajouté que le cas de son fils ne nécessite pas un internement ou un séjour dans une maison de repos psychiatrique. « Vu que notre fils n’a pas de comportement violent, mais seulement des errements temporaires, l’internement peut aggraver son cas à cause de la contiguïté des lieux. Les médecins ont ainsi favorisé un milieu plus familial. Pendant ces 3 mois, des évolutions positives ont été observées et la prise de certains médicaments a même été arrêtée ».
Avoir une bonne santé mentale est important dans la réalisation des activités de tous les jours. Il faut savoir diagnostiquer les signes avant-coureurs et aussi faire connaître les différentes manifestations de la maladie. C’est ainsi que l’association « Psy Kôzy » va organiser un atelier axé sur la réhabilitation psycho-social, le 7 novembre prochain. Cela permettra au public de connaître les actions à entreprendre face à cette maladie.
Quelques signes et symptômes des troubles mentaux
Ils peuvent être plus ou moins intenses. Voici quelques signes que la famille et l’entourage de la personne présentant un trouble mental peuvent observer : une tendance à l’isolement, une augmentation de la prise ou une consommation abusive de drogue ou d’alcool. Une difficulté à s’organiser comme d’habitude peut également être révélatrice d’un mal psychique. Des pertes de mémoire et une difficulté à maintenir ses obligations familiales, professionnelles et sociales sont aussi des signes probables.
N.R

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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