Publié dans Société

Intoxication à la tortue de mer - Deux enfants décédés, une femme enceinte hospitalisée

Publié le mercredi, 01 novembre 2023

Le drame a frappé la petite communauté d’Izegnitry, dans le District d’Antsiranana II. Deux enfants ont succombé suite à la consommation de tortue de mer, hier. Plusieurs des villageois, dont une femme enceinte, ont été envoyés au centre hospitalier « Place Kabary » de Diego après les soins d’urgence dispensés sur place. En tout, 30 personnes ont été concernées par cette Intoxication par consommation d'animaux marins (ICAM). A cause de leur état préoccupant, 19 victimes suivent des traitements d’appoint. Parmi elles figurent 7 enfants, 5 femmes dont celle qui est enceinte et 9 hommes. Les autres, dont l’état de santé n’a pas été jugé critique, ont également rejoint l’hôpital plus tard. Même ceux qui ne présentaient de symptômes ont été aussi emmenés à l’hôpital. Cela est du fait que les conséquences du poison affectent différemment chaque individu et les complications peuvent apparaître plus tardivement. Le transport des victimes grâce à une ambulance ne s’est terminé que dans l’après-midi.

Selon les témoignages, la tortue a été capturée le 30 octobre alors qu’elle était en train de pondre sur la plage. L’animal a été facile à attraper. La viande a été ensuite distribuée entre plusieurs familles. Ce qui a causé le nombre élevé de victimes. Ce n’est que 48 heures après la prise du repas que les premiers symptômes sont apparus. Les victimes ont été prises de vomissement, d’étourdissement, de diarrhée. Les deux enfants décédés ont tout de suite perdu connaissance et ne se sont plus réveillés.

Dès l’annonce du drame, les responsables de la Santé publique et la directrice régionale de la pêche sont descendus dans le village afin de prendre en main les personnes intoxiquées et ainsi procédé à leur évacuation.

Produits de la mer, vigilance maximum

En outre, la Région Diana est favorable aux ICAM. Les gens continuent de manger des tortues de mer alors qu’en cette période de l’année, elles sont très toxiques à cause de leur régime alimentaire. Il est à rappeler que ce sont les algues marines toxiques -à cause du réchauffement de la mer- qui infectent les tortues. Ceux qui en mangent se retrouvent ainsi empoisonnés. En plus de tortues de mer, de nombreux poissons sont aussi interdites à la consommation.

Des sensibilisations sur les ICAM et les précautions à prendre en cas d’intoxication ont été menées sur place. « Les sensibilisations ont été renforcées même si on vient de le faire il y a quelques jours. Cela a été effectué dans la plupart des villes côtières de Madagascar. Des affiches sont présentes dans ces zones et elles indiquent les types de poisson non-consommables en période chaude et durant toute l’année », indiqua la directrice régionale de la pêche de la Région Diana, Sylvie Raharimalala.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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