Publié dans Société

Lutte contre le paludisme - Pulvérisation d’insecticide dans cinq millions de foyers

Publié le dimanche, 12 novembre 2023

L’envoi d’une équipe mobile sur le terrain pour pulvériser les produits tuant les moustiques à domicile est parmi les actions les plus efficaces dans la lutte contre le paludisme à Madagascar. En effet, la pulvérisation d'insecticide intra-domiciliaire permet d’éradiquer ces insectes, vecteurs de la maladie. L’action « Indoor Residual Spraying » (IRS) est menée dans de nombreux villages. Depuis sa mise en œuvre en 2018, cinq millions de ménages ont bénéficié de la pulvérisation d’insecticides à domicile à travers le projet « PMI Evolve ». Ce dernier est directement à l’initiative du Gouvernement américain (US President’s Malaria Initiative) qui s’implique pleinement dans la lutte contre le paludisme.

« Rien que cette année, trois membres de la famille ont été touché par le palu. Nous avons une moustiquaire, mais cela n’est pas assez pour toute la famille. L’aspersion d’insecticide par les agents de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) devrait réduire le nombre de moustiques à la maison. Comme cela, tout le monde sera en bonne santé et peut travailler sereinement dans les champs. Nous sommes heureux d’être parmi les bénéficiaires du projet "PMI Evolve" » selon Jeanne, une habitante du village de Kiliarivo, District de Beroroha.

Il est à rappeler que 846.194 cas de paludisme ont été confirmés à Madagascar depuis le début de l'année 2023, selon le rapport publié par le ministère de la Santé publique en mars dernier. La moitié de ces cas ont été rencontrés dans quatre Régions du littoral sud-est de l'île, à savoir Atsimo-Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany et Anosy.

Mise en avant des agents féminins

Dans son approche, le projet vise également l’implication de la gente féminine dans la lutte contre le paludisme. Ainsi, l’égalité homme-femme est parmi la politique de recrutement des agents pulvérisateurs. Selon « Global Health : Science and Practice », le pourcentage des femmes, notamment des employées saisonnières, est de 25 % à Madagascar, 32 % au Rwanda et 45 % en Zambie. Le pourcentage de femmes occupant des postes de direction varie de 32 % à Madagascar et au Rwanda à 38 % en Zambie. Les hommes et les femmes sont tout aussi efficaces et efficients en tant qu’opérateurs de pulvérisation. Les meilleures pratiques pour recruter et retenir les femmes dans la lutte anti-vectorielle comprennent l'implication des dirigeants communautaires dans le recrutement, la mise en œuvre de politiques d'embauche et d'action positives, l'encadrement des femmes pour qu'elles accèdent à des postes de direction et la garantie de lieux de travail équitables, sûrs et attrayants.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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