Publié dans Société

Scolarisation - Le manque de revenus bloque les familles vulnérables

Publié le vendredi, 01 décembre 2023



L'abandon scolaire est un défi majeur à relever dans le pays. Malgré les efforts du Gouvernement dans la construction des infrastructures, le recrutement ainsi que la formation des enseignants, le taux de décrochage scolaire est encore trop élevé, notamment en milieu rural. Plusieurs facteurs en sont les causes dont la faiblesse du revenu, la grossesse précoce, la culture,…
Dans le cadre du programme « Apprendre », financé par l'Agence française de développement (AFD), les résultats des recherches sur les déterminants de la réussite de la transition école -collège à Madagascar ont été présentés hier à l'Université catholique de Madagascar (UCM) sise à Ambatoroka. Les travaux de recherche ont été menés dans trois Régions, notamment Analanjirofo, Amoron'i Mania et Menabe avec l'équipe du Centre de recherche pour le développement au sein de l'UCM.
Les travaux de recherche menés révèlent que ce phénomène de décrochage scolaire est en partie dû à la faiblesse du revenu des ménages. En effet, le coût de la scolarisation d'un enfant est relativement élevé pour ceux qui vivent dans la précarité. L'abandon scolaire est relativement élevé pour les enfants dont les parents ont un revenu inférieur à 250.000 ariary. Ainsi, ceux ayant des parents qui exercent dans le secteur primaire sont aussi les plus concernés. Il a été aussi observé que le coût mensuel de la scolarisation d’un enfant constitue 36 % du revenu des ménages. Les frais d'écolage, les salaires des enseignants FRAM pour les écoles publiques, les fournitures scolaires, les frais de déplacement et les cours de renforcement de capacité constituent cette dépense. Au début de l'année scolaire, le budget moyen consacré à l'inscription ainsi qu’à l'achat de fournitures scolaires d'un enfant pourrait atteindre 250.000 ariary, voire plus.
Selon la statistique du ministère de l'Education nationale, le taux de transition du niveau primaire au collège a atteint 67,12 % en 2017-2018, après avoir connu une hausse jusqu'à près de 72 % l'année précédente. Le taux d'achèvement au niveau primaire est en moyenne de 56 %,  dont 86 % pour les couches plus aisées et 18 % pour les familles vulnérables. Pour le collège, ce taux diminue de 26 % avec respectivement 67 % et 3 % pour les deux couches sociales précédemment citées. Parmi 100 enfants inscrits en début de primaire, seuls 44,5 % d’entre eux atteignent la dernière année et à peine 33,5 % parviendront à entrer dans le niveau secondaire.
Afin d'atténuer ce phénomène, les chercheurs ont avancé des résolutions comme l'accompagnement des ménages sur le volet financier, c'est-à -dire l'amélioration du niveau de vie de chaque ménage à travers les activités génératrices de revenus. Ils ont ainsi proposé la bourse d'excellence afin de motiver les parents et les élèves.
Anatra R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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