Publié dans Société

Forte insécurité à Ankazobe - La population déserte les villages

Publié le jeudi, 07 décembre 2023

Depuis maintenant deux mois, Ankazobe est devenue une zone rouge à cause de l'insécurité, ou plutôt un fort degré d'insécurité qui y règne. La localité de Mahavelona est spécialement concernée. Deux mois durant donc, les bandits y sèment systématiquement la terreur : assassinat ciblé, menaces, brigandage, extorsion et viol...Tel est le lot des habitants si bien que ces derniers sont poussés à quitter leurs domiciles la nuit pour se cacher ou se réfugier dans des endroits plus sûrs, la nuit... Ici, ce sont les femmes et les enfants qui doivent se terrer ainsi, soit dans les champs pendant que les hommes restent au village pour le surveiller, soit vers les localités voisines, celles qui sont encore épargnées.

La population locale vit donc dans la terreur et est à la merci de ces bandes armées qui comptent une vingtaine ou une trentaine d'individus équipés d'armes hétéroclites, mais surtout aussi d'autres plus puissantes telles que des fusils automatiques type AK47 ou d'assaut dont des MAS 36.

Par rapport à leur ancienne pratique qui se cantonna uniquement au vol de bovidés, les dahalo s'acharnent de plus en plus maintenant aux villageois pour les enlever en rançonnant leurs familles, voler leurs économies mais aussi leurs femmes. Malheur à celles qui tombent entre les griffes des agresseurs qui ne font pas de distinction d'âge pour abuser de ces pauvres villageoises.

D’abodr, les habitants de trois Fokontany voisins de Mahavelona dont Andranokambana, Ambohidranokely et Ambohidrambano. Entre temps ceux d'Antolojanahary et d'Andranovelona vivent désormais comme sur le tranchant d'un couteau à cause des menaces proférées par ces bandits afin de les attaquer à leur tour.

A la lumière de ces tristes réalités auxquelles sont confrontés ces habitants, et vu que ces localités d'Ankazobe forment un triangle "noir" formé par celles de l'ouest de l'Alaotra-Mangoro et du Betsiboka au nord, ces derniers s'en remettent désormais aux autorités compétentes dont surtout le haut commandement de la Gendarmerie pour qu'elles mettent en place un détachement spécial bien équipé, donc opérationnel 24h/24 et prêt à intervenir à tout moment pour voler au secours des villages menacés. Cela suppose, outre des fantassins aguerris, la disposition par ce détachement spécial d’armements et de matériels de plus en plus sophistiqués, tels que des hélicoptères et autres véhicules blindés, est plus que jamais nécessaire pour la dissuasion et surtout la sécurisation de la population locale.

 

Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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