Publié dans Société

Centre de réhabilitation des mineurs Mandrosoa - Une étape nécessaire vers l’épanouissement

Publié le mardi, 12 décembre 2023

Quand on parle du Centre de réhabilitation des mineurs Mandrosoa, une prison pour mineurs, il faut dépasser cette image négative et aller de l’avant. Tous les enfants détenus ici ne sont pas des délinquants. Et avant tout, ce centre vise aussi à réinsérer les « enfants en danger ». Ainsi, à l’occasion du 120ème anniversaire de cet établissement, la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a lancé un message aux 78 pensionnaires qu’ils ne devraient pas se sentir prisonniers. C’est juste une étape à franchir pour avoir une meilleure vie après l’éducation et les instructions qu’ils ont reçues. « Mon message pour vous, les enfants, c’est de ne pas considérer votre séjour ici comme un mauvais souvenir. Il s’agit simplement d’une étape dans votre vie. C’est un passage obligé mais nécessaire afin de préparer votre avenir. Utilisez à bon escient les connaissances qui vous ont été données ici. Alors, soyez sages, respectez et traitez tous vos éducateurs et soignants comme vos parents », a-t-elle déclaré dans son discours.

Ainsi, le centre Mandrosoa vise à offrir aux enfants mineurs une rééducation vers l’avenir, des opportunités de s’épanouir tant sur le plan éducatif, social qu’économique. Afin de respecter les droits de ces enfants, leurs chambres ont également été réparées. Les pièces ont été repeintes. Le plafond, les lumières et les miroirs ont également été renouvelés afin que le centre soit avenant en ces jours d'été.

120 années d’existence

Cette année, le centre Mandrosoa célèbre son 120ème anniversaire. Depuis, il a connu de nombreuses péripéties. Créé en 1903 pour élever les enfants rebelles des colons, il a accueilli plus tard les rebelles et les prisonniers politiques. D’ailleurs, les leaders membres de la MDRM, comme Ravoahangy, Raseta et Rabemananjara avaient été emprisonnés à l’établissement de Mandrosoa, connu sous le nom d’Anjanamasina à l’époque. Après l’indépendance de Madagascar en 1960, il est devenu un centre de placement des mineurs en cas de déviance pénale selon le décret 60.0376 du 29 septembre 1960.

Hier, plusieurs activités ont émaillé la célébration. D’abord, un service religieux s’est tenu pour bénir le bon fonctionnement de l’Akany et des mineurs qui y seront réhabilités. Venait ensuite la présentation de nombreux matériels tant pour le centre que pour ces enfants. Cela inclut des fournitures et vêtements scolaires, des outils et des engrais pour l'entretien du jardin. Enfin, une distribution de nourriture aux enfants a eu lieu.

Il est à rappeler que l’établissement pénitentiaire de Mandrosoa reçoit, détient puis rééduque des mineurs, uniquement des garçons. 

Ils sont en difficulté, en déviance pénale ou en conflit avec la loi et en danger moral, mais aussi social. Ils y sont placés par les juges des enfants par une ordonnance de placement provisoire et aux fins de certaines mesures éducatives. Ces jeunes détenus sont catégorisés selon deux critères : l’âge et la compétence scolaire.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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