Publié dans Société

Assassinat d'une employée de la CU Antsirabe - La présumée meurtrière arrêtée dans un taxi-brousse

Publié le vendredi, 05 janvier 2024


Après cinq mois de cavale, la "mpanera" ou intermédiaire, l'une des personnes soupçonnées d'avoir assassiné Harisoa Zouzier Noelina, cette ancienne employée de la Commune urbaine d'Antsirabe, le 12 septembre dernier, a été finalement arrêtée dans la Capitale. L'arrestation de la femme suspecte s'est déroulée à Antananarivo, précisément à Imerinafovoany, jeudi dernier. La fugitive était dans un taxi-brousse via Anjomakely lorsque les gendarmes de la brigade Talatamaty l'ont repérée. "Il a fallu pourchasser le taxi-brousse pour épingler la dame et l'obliger à quitter le véhicule, puis finalement la conduire au bureau de la Gendarmerie", confie une source au niveau de l’unité de cette Force. De son côté, le mari de la concernée, lui, a réussi à s'échapper. En cause, l'homme, également traqué car fortement soupçonné, et qui suivait le taxi-brousse de sa femme en moto, a réussi à sauter le verrou du dispositif du contrôle de la Gendarmerie, du moins provisoirement, car le fugitif est à présent recherché activement.
Selon toujours la Gendarmerie de Talatamaty, un renseignement et une collaboration avec la brigade d'Antsirabe ont permis de remonter la piste du couple fugitif jusqu'à Anjomakely, Commune d'Ivato, dans le nord de la Capitale. Et sur le point de déménager ailleurs pour fuir encore que ce couple s'était fait finalement prendre. Les époux ont transporté matelas et autres affaires personnelles sur ce taxi-brousse. "En effet, et une fois après qu'il était arrivé dans la Capitale, le couple a souvent l'habitude de déménager. Mais c'était toujours dans des localités différentes de la Commune d'Ivato. Cette fois-ci, les époux n'ont donc plus eu la chance de nous échapper", précise ce commandant d'unité de la Gendarmerie.
Depuis le 12 septembre dernier, jour où l'assassinat de l'employée de la CU Antsirabe fut consommé, les époux en cause ont donc pris la fuite. Ils ont fait l'objet d'un mandat de recherche. Mais durant ces 5 longs mois de cavale, les deux brigades, celles de Talatamaty et d'Antsirabe, n'ont pas cessé de travailler étroitement dans les échanges d'informations. Chacune de leur côté, elles ont mené les recherches des fugitifs, jusqu'à ce que leurs éléments aient finalement repéré les traces du couple dans cette banlieue nord d'Antananarivo.

Tous les deux sont recherchés pour séquestration d'une personne suivie d'un assassinat.
En attendant, la mère ainsi que la soeur de cette "mpanera" en cavale ont été déjà écrouées pour complicité, du moins provisoirement. C'était dans l'enceinte de leur propriété que les gendarmes ont décelé et déterré le corps sans vie de l'ex-employée de la CU Antsirabe.

Mais retraçons brièvement les faits. Tout a démarré par une affaire de transaction de terrain. D'après un renseignement, c'est cette même "mpanera tany", récemment arrêtée, qui a proposé de vendre son soi-disant terrain à l'ex-salariée de la CU d'Antsirabe. Et que cette dernière aurait déjà payé la “rabatteuse” à 80%.
Mais le 12 septembre dernier, l'affaire a brusquement basculé dans l'horreur, date à laquelle l'ex-secrétaire au sein de la CU d'Antsirabe fut tuée alors qu'elle était venue rencontrer personnellement l'intermédiaire à son domicile.
La victime s' était rendue sur place afin, semble-t-il, de finaliser les dossiers administratifs de la transaction avec la "mpanera". Malheureusement pour la pauvre fonctionnaire dupée, le terrain promis est simplement loin d'exister. Car au lieu d'une affaire conclue et la joie d'une perspective d'acquisition, c'était au contraire la mort qui l'attendait chez cette intermédiaire. Enfin, pour la suite, il reste donc à retrouver l'époux de cette “mpanera” ainsi qu'un couple formé d'un gardien et de sa femme.
Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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