Publié dans Société

Contrebande d'essence frelatée à Toamasina - Un puissant réseau pointé du doigt

Publié le dimanche, 07 janvier 2024

Après quatre mois d'un semblant d'accalmie, de nombreux propriétaires de voiture et de moto se plaignent de dommages, parfois graves, sur le moteur à cause d'une utilisation d'essence frelatée et distribuée par un réseau de trafiquants à Toamasina, selon une source d'information locale. Les trafiquants font mélanger l'essence ordinaire à du pétrole, qui serait revendue à un prix habituel. Les ravages sur la mécanique sont probants : les injecteurs et autres carburateurs en souffrent et sont par la suite complètement devenus hors d'usage ! Les pertes sont énormes pour les victimes. Elles sont actuellement sorties de leurs gonds pour dénoncer les agissements de ce réseau. "Ma moto est perdue. Il ne faut plus que cette affaire soit passée sous silence. Et je n'admettrai pas que les préjudices restent impunis", déclare récemment un habitant de Toamasina.

Ce phénomène, qui défraie la chronique depuis quelques semaines dans la ville de Toamasina, gagne de plus en plus de terrain aussi dans la Région de l'Analanjirofo. Ainsi, des villes comme Soanierana-Ivongo, Mananara-Nord ou encore Maroantsetra, etc. sont également touchées de plein fouet. 

Des ateliers clandestins

Selon toujours cette source d'information, on aurait affaire à un puissant réseau incluant des distributeurs informels, donc clandestins, et même parfois partiellement officiels à Toamasina, le conditionnel étant de rigueur. Mais la plupart des temps, des détaillants clandestins écoulent au noir leur carburant falsifié dans différents quartiers de Toamasina. Et que les trafiquants auraient acheté du pétrole, souvent en grande quantité, et généralement de bon matin. Par la suite, ils travaillent d'arrache-pied dans leurs petits ateliers de Toamasina comme Tanandava pour élaborer, à l'aide d'un procédé chimique, cette essence frelatée. D'ailleurs, certaines sources locales ont réussi à filmer ce qui se passe dans ces ateliers offshore.

Pour le moment, et bien qu'elles soient certainement informées de cette situation par trop embarrassante, les autorités locales se borneraient encore à vérifier uniquement et aux collectes d'informations avant de passer sans doute à l'action, du moins selon toujours cette source. 

Certes, le phénomène n'est pas tout à fait nouveau car il a déjà fait soulever des vagues à Toamasina, il y a déjà un an de cela. Des suspects ont été épinglés. Ce sont de simples commissionnaires. Malheureusement, l'affaire semble n'avoir plus aucune suite, depuis. Affaire à suivre.

 

F.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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