Publié dans Société

Libération du potentiel féminin - Un appel urgent à l'action contre les inégalités

Publié le lundi, 26 février 2024

Dans un rapport d'évaluation des sexes à Madagascar, présenté hier, la Banque mondiale a souligné les multiples défis auxquels font face les femmes et les adolescentes, entravant ainsi leur accès à l'éducation et la santé, et compromettant leur capital humain. Le constat est alarmant, démontrant une inégalité persistante qui affecte non seulement la vie quotidienne de ces femmes et filles, mais également leurs perspectives économiques et leur capacité à prendre des décisions autonomes. Selon les conclusions du rapport, un pourcentage alarmant de femmes adultes âgées de 15 à 49 ans est analphabète, ce qui met en lumière un déséquilibre éducatif criant entre les genres. Les filles, en particulier, font face à des obstacles spécifiques dans l'accès à l'éducation et la santé, créant une disparité accrue au sein de la jeunesse malagasy. 

Dans certaines Régions comme Menabe, l'écart d'analphabétisme entre les femmes et les hommes est flagrant, avec 55,8 % de femmes analphabètes contre 26,9 % d'hommes. Un autre point de préoccupation réside dans l'accès limité aux services de santé maternelle, sexuelle et reproductive. Seulement 45,8 % des femmes ont été assistées par des professionnels lors de leur accouchement, soulignant la nécessité d'améliorer l'accès à des soins de santé essentiels. De plus, des statistiques alarmantes révèlent que seulement 14,6 % des femmes utilisent les moyens de contraception, et 31,1 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans sont mères précoces, compromettant leur avenir professionnel, éducatif et sanitaire, les rendant particulièrement vulnérables à la pauvreté. 

Miriam Muller, spécialiste principale des questions sociales et auteure du rapport, insiste sur la nécessité de s'attaquer non seulement aux écarts de genre évidents, mais aussi aux facteurs sous-jacents qui alimentent ces inégalités. Elle souligne que la lutte contre la pauvreté, le manque d'accès à l'éducation, les opportunités économiques limitées, le manque d'autonomie et de voix chez les filles sont tous interconnectés, mettant en lumière la complexité de la situation. En réaction à ces constats troublants, cet appel à l'action souligne la nécessité de politiques ciblées visant à éliminer ces disparités de genre. Il souligne également l'importance de prendre en compte les facteurs sous-jacents lors de l'élaboration de solutions, tout cela afin de créer un impact durable et significatif dans la libération du potentiel des femmes et des adolescentes malagasy. La société dans son ensemble est appelée à reconnaître ces défis et à travailler de concert pour créer un avenir plus équitable et prospère pour toutes et tous à Madagascar.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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