Madagascar est reconnue pour ses ressources naturelles uniques, abritant une variété d'animaux et de plantes. Cependant, le document « Rapport planète vivante 2022 », réalisé par le Fonds mondial pour la nature (WWF), révèle une diminution de 68 % des ressources naturelles internationales entre 1970 et 2018, ce qui a entraîné la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. Hier, la Journée mondiale de la vie sauvage a été célébrée pour sensibiliser le public aux divers problèmes auxquels sont confrontés les êtres vivants du pays, tels que les tortues, le riz, les arbres précieux, etc. Ces problèmes incluent l'exploitation minière illégale, le commerce et la corruption, lesquels contribuent à la destruction de l'environnement.
Accès inégal à la technologie
Les innovations technologiques ont simplifié et amélioré la recherche, la communication, le traçage, les analyses ADN et d'autres aspects de la conservation de la vie sauvage. On peut notamment citer la lutte contre les feux de forêts. Grâce aux images satellites et l’accès à des moyens de communication efficaces, la rapidité des actions a été améliorée ces deux dernières années dans la Grande île. « A Madagascar, les réseaux sociaux jouent un rôle importante dans les partages d’informations et la signalisation des trafics. Des sensibilisations sur la vie sauvage seront menées afin que nos concitoyens puissent se rendre compte de l’interdépendance de la nature et de la vie quotidienne », indique Rinah Razafindrabe, directeur général de la gouvernance environnementale au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).
Malgré tout, des obstacles subsistent, tels que l'accès inégal à ces outils, la pollution environnementale et les utilisations non durables de certaines technologies. Dans le contexte de la révolution numérique au niveau international, l'amélioration de la connectivité et de l'accès à l’Internet bénéficie à 65 % de la population mondiale. Toutefois, 2,7 milliards de personnes restent non connectées, principalement dans les pays en développement. Les femmes et les jeunes sont les plus touchés par le manque d'accès à ce réseau informatique mondial et aux compétences numériques. Tout cela limite la lutte contre le trafic de ressources naturelles. Ce sont surtout dans les pays en voie de développement que les trafiquants sévissent en profitant du manque de moyens, d’infrastructures et de la corruption au niveau des agents de l’Etat.
En conclusion, les avancées numériques offrent des opportunités pour la conservation de la vie sauvage, mais des défis persistent en termes d'accès équitable aux technologies et de préservation de la nature.
Nikki Razaf