Publié dans Société

Arnaque
 - Un suspect détourne un conteneur de marchandises de donation

Publié le jeudi, 14 mars 2024


En attendant le procès sur l'affaire prévu le 12 avril prochain, un groupe d'opérateurs locaux s'est fait déposséder d'un conteneur entier de marchandises, qui sont d'une valeur de plus de 200 millions d’ariary. La personne qui les aurait arnaqués est un membre d'une association baptisée M. Ce dernier aurait réussi à détourner tout le conteneur à sa sortie du port de Toamasina à son profit, grâce à une tromperie. "Nous ne l'avons rencontré que deux mois auparavant. Il nous convainquit et prétendait que son association disposerait d'une franchise, c’est à dire la possibilité pour nous de dédouaner la marchandise sans frais. Nous lui avions confié la photocopie des documents de notre marchandise", confie B., la victime dans l'affaire.
Et de poursuivre : " Or, une fois qu'il a eu la photocopie en main, il s'était retourné contre nous, annonçant à qui voulait l'entendre qu'il nous l'avait achetée, c'est-à-dire toute la marchandise à hauteur de 55 millions d’ariary. Ce qui n'a jamais été le cas", continue encore le plaignant dans l'affaire. En réalité, le suspect s'est servi de la photocopie des documents de donation de la marchandise qu'il convoitait pour perpétrer ses magouilles.
Pour prouver bien qu'il s'agissait d'une arnaque, le plaignant a ajouté qu'il n'y avait ni acte de vente, ni mode de paiement dans cette hypothétique transaction, qui n'existait alors que dans l'imagination du suspect. "Nous ne lui avons rien vendu, pas même une aiguille. Et il a déclaré que la soi- disante transaction se serait simplement effectuée sur la base d'une confiance mutuelle entre des personnes en bonne relation et qui se connaissent bien", explique le plaignant dans l'affaire.
Et pour dissuader ses victimes d'un quelconque recours contre lui, le suspect aurait parlé de ses présumées relations avec des personnalités haut placées du pouvoir. "Or, notre recoupement a révélé qu'il n'en est jamais question de ces relations qu'il prétendait", renchérit notre interlocuteur.
Pire, le suspect aurait encore voulu agir de la même façon malhonnête avec un deuxième conteneur appartenant aux victimes et que le premier aurait cherché à mettre la main également avec cette même méthode pas très catholique. "La Justice lui aurait donné une audience à ce dessein. Mais sentant le flou, elle s'est finalement rétractée pour annuler l'ordonnance autorisant à sortir l'autre conteneur du port de Toamasina, mercredi dernier. Donc, une manche de gagner pour les plaignants dans l'affaire.
Tout reste justement flou à propos du suspect. Ce dernier aurait expliqué à ses victimes que son association M. existe depuis 16 ans dans tout Madagascar. "Cependant, nous avons appris que le suspect n'a ouvert son compte en banque que très récemment. Affaire à suivre.


Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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