L’une des plus grandes fêtes musulmanes. Les pratiquants de l’Islam dans tout Madagascar ont célébré comme il se doit l’Eid-al-fitr, hier. Cette célébration symbolise non seulement la fin du mois sacré du Ramadan, mais renouvelle également la foi, le partage et la charité pour les musulmans. D’ailleurs, ces derniers attendaient avec impatience cette journée « bénie ».
Pour Antananarivo, les musulmans ont pris d’assaut les lieux de culte, hier matin. Si la grande prière de clôture du Ramadan s’est tenue au stade Maki d’Andohatapenaka, les mosquées de divers quartiers ont également accueilli les fidèles, venus en masse et unis dans la foi. Pour Mahajanga, la grande prière a été célébrée sur la plage du Petit Village, en présence du gouverneur de la Région Boeny, tandis que celle de Toamasina s’est tenue sur l’Avenue de l’indépendance, honorée par le maire et le gouverneur de la Région Atsinanana.
A Madagascar, la communauté musulmane représente actuellement entre 10 et 15% de la population. L’effectif des fidèles ne cesse d’augmenter ces dernières années, à en croire les associations cultuelles. De plus, les journées de l’Eid-al-fitr et de l’Eid-al-adha figurent sur la liste des jours fériés depuis ces dernières années. D’ailleurs, cette communauté commence à avoir son poids au sein de la société, notamment avec les actions sociales qu’elle effectue régulièrement, au profit des plus vulnérables. Récemment, le Président de la République Andry Rajoelina a passé l’iftar avec l’association FSM, pour exprimer sa solidarité.
L’Eid-al-fitr est une fête de solidarité et de partage envers les plus nécessiteux. Avant la grande prière, il est obligatoire pour tous les musulmans de s'acquitter de la « Zakât el-Fitr ». Il s’agit d’une aumône pour les pauvres, correspondant à 3 kg par de la nourriture de base selon chaque pays ou l’équivalent de 10 500 ariary. Chaque membre de famille doit s’en acquitter. C’est le père de famille qui doit payer pour toutes les personnes à sa charge obligatoire, parent trop âgé, épouse et enfants. C'est une pratique obligatoire de l’Islam.
Comme toute fête religieuse, l’Eid-al-fitr comporte de nombreux rituels, dont les grandes ablutions avant de se rendre au lieu de prière. Sur le plan spirituel, cette célébration permet de revenir sur le mois de jeûne, de faire le point sur les bonnes ou les mauvaises actions accomplies. Parfois, c’est aussi l’occasion de visiter les tombes de proches disparus…
Recueillis par P.R.