« Nous cherchons notre nourriture dans les poubelles et vivons dans des abris de fortune. Nous ne pouvons pas nous changer, faute d'eau pour laver nos vêtements. Nous portons toujours les mêmes habits sales », a décrit Elia quant à la réalité quotidienne des enfants en situation de rue. « Nos parents veulent nous offrir le meilleur, nous éduquer et nous envoyer à l’école comme les autres enfants. Mais malheureusement, que pourraient-ils faire s’ils n’ont pas les moyens d’avoir une maison ? De nous nourrir ? De nous soigner quand nous sommes malades ? Comment pouvons-nous rêver d’une vie meilleure alors que nous sommes obligés de vivre et dormir autour des poubelles de la ville ? Nous avons l’impression que nous n’avons pas les mêmes droits que les autres enfants. Il y en a qui ont le droit à tout, alors que nous, enfants des rues, n’avons droit à rien », a ajouté Ronaldo. Leurs voix résonnent comme un appel à la prise de conscience et à l'action pour améliorer la vie de ces enfants vulnérables.
Ces deux enfants malagasy ont activement participé à la « Journée annuelle des Droits de l’enfant », organisée le 14 mars dernier par le Conseil des droits de l’Homme. Cet évènement a été axé sur la protection sociale inclusive. Ils ont pu partager un message fort, préparé en collaboration avec d'autres enfants soutenus par le Projet Sandratra, soulignant l'importance cruciale de garantir des conditions de vie dignes pour tous les enfants, quel que soit leur milieu. Ces événements offrent une plateforme d'échange unique aux représentants des Etats, aux Nations unies, aux enfants eux-mêmes et à d'autres acteurs pour discuter des enjeux et des solutions concernant les droits des enfants. Ils représentent également des opportunités cruciales pour le Projet Sandratra et la FAAI de donner une voix aux enfants vivant dans la rue et de plaider en faveur de ces derniers…
Recueillis par P.R.