Publié dans Société

Nouveau kidnapping à Anjozorobe - Un chef fokontany en détresse, les habitants terrifiés

Publié le vendredi, 12 avril 2024


80 millions d’ariary. Tel serait le montant de la rançon exigée par les ravisseurs suite au kidnapping des proches d’un chef fokontany d’Ambohimamory, dans le District d’Anjozorobe selon des sources locales. Une somme exorbitante qui est largement au-dessus des moyens du chef Fokontany. Ce dernier tout comme les habitants de ce District sont actuellement en grande détresse.  En effet, l’épouse ainsi que les deux garçons du chef Fokontany en question ont été enlevés par quatre bandits armés au cours d’une attaque survenue le 23 mars dernier. Déjà une vingtaine de jours plus tard, la population n’a aucune information sur le sort des victimes. Si elles sont encore en vie, ou si le pire est à craindre.
De son côté, la Gendarmerie se dit optimiste : « Généralement, les ravisseurs assassinent rarement les otages à Anjozorobe. Ceux qui ont perdu la vie se sont opposés par la force aux agresseurs », explique une source auprès de la brigade de la Gendarmerie locale.
Difficultés
Malgré tout, même les Forces de l’ordre déplorent la difficulté à laquelle elles sont confrontées dans l’obtention de renseignements auprès des familles des otages : « Souvent, le problème, c’est que la famille est soupçonnée de contourner la Gendarmerie qui poursuit l’enquête. En cause, elle aurait été obligée de traiter secrètement avec les ravisseurs à l’insu de la Gendarmerie à cause des menaces et autres chantages subis. D’où la difficulté des enquêteurs pour arranger correctement le puzzle de l’affaire du fait de ces cachotteries supposées », renchérit notre interlocuteur.
Mais en attendant, rien ne permet encore de savoir jusqu’ici, l’endroit où les ravisseurs ont emmené les trois otages d’Ambohimamory. En tout cas, notre interlocuteur au niveau de cette brigade de Gendarmerie locale nous confie que : « Contrairement au bétail, il est toujours très difficile d’avoir les traçabilités des otages dans pareilles circonstances. De plus, le champ de manœuvre des ravisseurs est trop vaste car ils ont actuellement la grande mobilité et cette liberté d’agir dans des zones limitrophes incluant à la fois le nord-Est d’Analamanga, l’ouest de l’Alaotra-Mangoro et le Sud de Betsiboka », explique encore l’officier commandant cette unité de Gendarmerie d’Ambohimamory Anjozorobe.
Néanmoins, ce dernier rassure que le contact avec le chef fokontany est maintenu. Et que les éléments de ladite brigade mènent inlassablement ses opérations de ratissage dans l’espoir d’obtenir une piste.
Un enlèvement qui intrigue
Beaucoup s’interrogent également sur les raisons qui auraient poussé ces bandits à s’en prendre à ce chef fokontany et ses proches. Malgré la demande de rançon qui place donc l’argent comme principal mobile de ce kidnapping, une question de conflit d’intérêts est également soulevée. « Peut-être bien que ce chef fokontany apparaitrait comme un obstacle aux yeux de ces bandits. D’autant plus que les victimes sont des commerçants. Mais tout cela n’est encore que des hypothèses car les victimes ne sont pas riches. Ce sont de modestes ruraux », continue-t-il.
Rappelons que les ravisseurs ont fait incursion à Ambohimamory, vers 20h le samedi 23 mars dernier. Les quatre larrons qui menaient l’assaut ont immédiatement pris d’assaut le domicile du chef fokontany où ils ont séquestré les trois membres de la famille victime, non sans que les premiers n’aient fait main basse sur les affaires des locataires.
Après cela, les assaillants s’en étaient pris à la famille d’une autre maison sise en face de celle du chef fokontany. Là, les malfaiteurs ont impitoyablement assassiné le chef de famille, un commerçant ce dernier mais également son fils. Enfin, la gendarmerie précise que les agresseurs ne sont pas de la même localité. Affaire à suivre.
Franck R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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