Publié dans Société

Violence Conjugale - Un ancien ministre tue son épouse malagasy

Publié le lundi, 15 avril 2024

Drame à Kinshasa. Khadidja Alisa, une ressortissante malagasy, a été tuée par son époux au cours d’une dispute de ménage dimanche dernier. Le coupable, Moussa Mondo, ancien vice-ministre des hydrocarbures du gouvernement Ilukama, l’a rouée de coups qui ont conduit à son décès. Agée de 27 ans et mère d'un enfant, la victime est décédée à l'hôpital GHIP de Kinshasa (République démocratique du Congo) après avoir subi des coups violents de son mari, selon les premiers rapports médicaux.
Le couple, tous deux de confession musulmane, avait célébré leur mariage en 2019 alors que Moussa Mondo était encore membre du gouvernement. Des témoignages font état des mauvais traitements réguliers infligés par l'accusé à sa femme depuis plusieurs années. Cette ultime dispute conjugale a été finalement fatale pour la Malagasy. Khadidja Alisa a été conduite à l'hôpital Initiative Plus sur l'avenue de la Libération, où elle a malheureusement succombé à ses blessures malgré les soins du personnel soignant. Son corps a ensuite été transporté à la morgue en attendant les résultats de l'enquête judiciaire.
La justice a immédiatement ouvert une enquête sur l'affaire le lundi 15 avril 2024. Il est rapporté que « l'ex-ministre des hydrocarbures aurait battu sa femme, Khadidja Alisa, une ressortissante malgache, avant de l'emmener secrètement à l'hôpital ». Arrêté par la police nationale congolaise, ce dimanche, celui-ci est actuellement en détention provisoire pour le meurtre présumé de son épouse.
Le décès d’Alisa crée l’émoi
Sur place, plusieurs mouvements féministes pour la justice et le droit des femmes ont annoncé de suivre de très près cette affaire afin que justice soit rendue équitablement. « On espère que le sacrifice d’Alisa lève enfin le voile sur les maltraitances subies par les épouses dans ce pays et permettra aux autres de sortir de leur enfer au quotidien » selon certaines d’entre elles. L’émission A Haute Voix sur les ondes de la Radio de la femme a d’ailleurs consacré une émission sur le thème « violences conjugales : les femmes sont-elles les premières victimes, cas de Khadidja Alisa? » hier soir en ayant comme intervenantes des Activistes des Droits des Femmes, Caroline Pindi ou Madeleine Andeka et Anny Mody, directrice exécutive de l’ONG Afia Mama asbl.
De son côté, dans un communiqué hier, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) auquel appartient Moussa Mondo, a présenté ses condoléances à la famille de la victime. En outre, il a précisé que celui-ci est suspendu de toutes les activités du parti jusqu’à l’aboutissement de l’enquête.
Recueillis par Nikki Razaf

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Editorial

  • Sitôt installé… !
    Sitôt installé, sitôt au travail ! Il n’y a pas de temps à perdre, les nouveaux membres du Gouvernement retroussent immédiatement les manches et se mettent en chantiers. Ils n’ont pas de marge de manœuvre pour apprendre. Censés être opérationnels dans l’immédiat, on les attend sans palabre à pied d’œuvre. Au-delà des débats souvent houleux tournant autour de la nomination du Premier ministre, le chef du Gouvernement Herintsalama Rajaonarivelo, les uns jubilent, d’autres doutent. Auparavant, lors de la mise en place du numéro un de l’Etat, le colonel Randrianirina Mickael, le Président de la Refondation de la République, les avis créent des vagues. Le même phénomène se produisait. Certains espèrent un lendemain meilleur, d’autres rejettent. La Haute Cour constitutionnelle a tranché dans le vif. Le temps presse, il faut agir vite et on verra ! Maintenant, place aux actes ! Les observateurs espèrent bien que les nouveaux membres de l’Exécutif…

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