Publié dans Société

Accès à l’Académie militaire d’Antsirabe - Un jeune escroqué de 9 millions d'ariary

Publié le mercredi, 01 mai 2024

Un exemple typique de corruption et d'escroquerie dans le contexte de l'accès à la fonction publique ou militaire. Un jeune homme, désireux de poursuivre une carrière militaire en tant qu'élève officier à l'Académie militaire d'Antsirabe, s'est retrouvé victime d'une combine sournoise impliquant un gendarme en service à Antsiranana et une employée du ministère des Travaux publics.

Ces individus peu scrupuleux lui promettent un poste tant convoité en échange d'une somme d'argent substantielle, soit douze millions d'ariary. Pour donner l'apparence de légitimité à leur offre, une avance de trois millions d'ariary est demandée au jeune homme, avec la promesse que le reste serait payé après son admission à l'Académie militaire. De plus, une clause est incluse dans l'accord stipulant un remboursement intégral en cas d'échec au concours.

Cependant, une fois le paiement effectué et malgré les attentes légitimes du jeune homme, son nom n'apparaît pas sur la liste des admis à l'Académie militaire. Au lieu de respecter l'accord initial, les escrocs lui proposent un poste de stagiaire laborantin à l'HJRA Antananarivo, mais à des conditions encore plus draconiennes. Non seulement il doit verser six millions d'ariary supplémentaires, mais il est également contraint d'effectuer une période de bénévolat.

Face à ces manœuvres frauduleuses et après une longue période d'attente, le jeune homme décide enfin de porter plainte auprès du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Une enquête est alors menée, mettant en lumière les pratiques illégales de concussion et de trafic d'influence des suspects impliqués. Suite à cela, un procès-verbal est dressé à leur encontre et le dossier est transmis au Pôle anti-corruption (PAC) de Mahajanga pour la suite de la procédure judiciaire.

Cette affaire souligne les dangers et les conséquences néfastes des promesses illégales d'accès à la fonction publique ou militaire. Elle met en évidence la nécessité d'une vigilance accrue de la part des citoyens et l'importance de ne jamais verser d'argent en échange d'un emploi. Le BIANCO encourage vivement les victimes de telles pratiques à porter plainte afin que les auteurs de ces actes répréhensibles soient traduits en justice et que des mesures soient prises pour prévenir de telles situations à l'avenir.

 

L.A.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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