Ce n’est pas n’importe quel balatum ni conditionneur d’air qui peuvent y être utilisés, avec les jeux de pression considérables, d’après un ancien responsable au sein de l’établissement. Des propos recueillis pendant que le bloc de chirurgie cardiaque était en construction, il y a quelques années. Le bloc est désormais opérationnel et sera inauguré le samedi 27 mai prochain, selon la communication verbale en Conseil des ministres du mercredi dernier, au titre du ministère des Forces armées.
500 consultations par an
Selon toujours les informations recueillies lors du dernier Conseil des ministres, environ 500 enfants avec des cas de malformations cardiaques sont dépistés et consultés chaque année auprès du CENHOSOA, connu de tous sous l’appellation « Hôpital militaire » ou HOMI. 100 d’entre eux, soit 20 %, doivent passer par des interventions chirurgicales pour se porter mieux. Environ la moitié des cas ont nécessité des évacuations sanitaires à l’étranger, faute d’infrastructures adéquates et de normes requises. Pourtant, bon nombre de parents n’ont pas les moyens de s’en assurer, à leur grand malheur et au détriment de la santé de leurs enfants. Une des raisons pour laquelle l’Etat a priorisé la construction et l’équipement du premier bloc de chirurgie cardiaque à cœur ouvert dans la Grande île.
Pour information, l’HOMI accueille depuis 2016 les enfants dont les cas nécessitent des interventions chirurgicales à cœur fermé, c’est-à-dire que les malformations cardiaques se trouvent à l’extérieur du cœur. Pour la chirurgie cardiaque à cœur ouvert, l’opération se fait en France ou à La Réunion. Plus de 5.000 enfants en ont été opérés depuis 1994 grâce au partenariat de l’établissement avec une Organisation non gouvernementale. D’un autre côté, Madagascar enregistre des médecins spécialistes ou formés dans la chirurgie cardiaque, toujours grâce à ce partenariat. La première vague de formation s’est tenue il y a 30 ans...
Recueillis par P.R.