Concrètement, le MROR est un contrat d’achat d’un certain niveau de service au lieu d’une quantité déterminée de travaux. La procédure d’appel d’offres met les entreprises en concurrence sur la base de rémunération mensuelle, fixe et forfaitaire. L’entreprise est ainsi payée périodiquement pour avoir assurer les niveaux de service. Ceci contrairement au marché classique, pendant lequel l’entreprise est payée selon la quantité des travaux effectués. Le MROR propose également un contrat à long terme, avec une durée de marché pluriannuelle de 3 à 5 ans. Ainsi, l’entreprise étant un acteur majeur dans la gestion et la préservation du patrimoine routier.
Projets pilotes
Le marché MROR comprend 2 phases distinctes. La phase d’aménagement consiste à remettre à niveau une route, tandis que celle de maintenance se focalise sur le maintien de l’état de la route au même niveau que l’état 0 durant toute la durée du marché, soit de 3 à 5 ans. Le projet pilote y afférent se fera pendant les 3 prochaines années dans 5 Régions, à savoir Analamanga, Vakinankaratra, Alaotra-Mangoro, Amoron’i Mania et Atsimo-Andrefana. 259,5 km de routes nationales revêtues en seront concernées sur la RN 9 reliant Toliara et Analamisampy, la RNS 44 entre Moramanga et Amboasary, la RNS 65 entre la Rocade d’Iarivo et la Pénétrante urbaine, la RNS 43 entre Soavinandriana et Faratsiho ainsi que la RNS 43 entre Faratsiho et Sambaina. Les routes en terre ne seront pas en reste, entre autres la RNS 41 entre Ambositra et Fandriana, la RR 62 entre Ambatolaona et Mantasoa, la RR 20 entre Ambatofotsy et Andramasina, la RR 19 entre Talatan’i Volonondry et Sadabe, ou encore la RR 36 entre Mahitsy et Farahantsana.
Un atelier d’information sur le MROR se tient depuis hier et pendant deux jours au Motel, Anosy. Une occasion pour les acteurs dans le secteur routier, dont les responsables au sein du ministère de tutelle, des entreprises, des bureaux d’études, etc., de se familiariser et de se projeter quant à la mise en œuvre de ce nouveau concept. Ce dernier entre dans le cadre du Projet de Développement Durable du secteur Routier (PDDR) et du Projet Connecter Madagascar pour une Croissance Inclusive (PCMCI), sur un financement de la Banque mondiale et mis en œuvre par le ministère des Travaux publics à travers l’Agence routière.
La Rédaction