Publié dans Société

Pôle anti-corruption d’Antananarivo - Vonjy Andriamanga et Rivo Radanielina  condamnés à 10 ans de travaux forcés

Publié le mardi, 14 mai 2024

Vonjy Andriamanga et Rivo Radanielina, respectivement anciens directeur général et directeur général par intérim de la société d'Etat JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy), ont été condamnés à une peine de dix ans de travaux forcés, accompagnée d'une amende de 40 millions d'ariary. Cette décision a été prononcée par la Cour criminelle du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo. Leur complice, Angelsa Zasy, directrice générale adjointe de la société à l'époque des faits, a également écopé de la même peine. En plus des deux anciens directeurs généraux, le procès qui a impliqué une quarantaine d'employés de la JIRAMA a débuté et s'est terminé rapidement. Les condamnations ont été motivées par des accusations d'abus de fonction, de détournement de deniers publics et de blanchiment d'argent.

En plus des peines de prison et de travaux forcés, les condamnés doivent verser conjointement et solidairement une somme totale de 2,5 milliards d'ariary à la JIRAMA à titre de dommages et intérêts. Leurs comptes bancaires ont été saisis par l'Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI).

D’autres acteurs

Au total, 48 individus ont été appelés à comparaître devant la Cour. La majorité d'entre eux ont été condamnés pour leur implication dans des détournements de fonds, tandis que d'autres ont été relaxés. Cette affaire a été révélée à la fin de l'année 2021 grâce aux réseaux sociaux, mettant en lumière des primes exceptionnelles allant jusqu'à 180 millions d'ariary au sein de la JIRAMA. Par ailleurs, le non-respect des règles de passation de marchés publics, en particulier l'acquisition de véhicules sans appel d'offres et sans l'aval du Conseil d'administration, a également été soulevé. Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) s'est saisi de cette affaire en 2022 pour enquêter sur ces pratiques douteuses au sein de la compagnie nationale d’eau et d’électricité.

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff