Publié dans Société

Consommation - Le prix des légumes affole les portefeuilles

Publié le vendredi, 17 mai 2024



La hausse de prix des légumes inquiète les habitants de la ville. Depuis janvier dernier, le coût des marchandises a beaucoup augmenté, selon Simone, une commerçante exerçant à Ambohimirary-Ampasapito. « Auparavant, le prix des tomates était de 1.000 ariary le kilo chez les distributeurs. Actuellement, ce prix a grimpé à pas moins de 2.000 ariary », déclare-t-elle. L'ail, quant à lui, atteint désormais pas moins de 14 000 ariary le kilo. Les prix des pommes de terre, des choux et des haricots verts ont également subi une hausse, impactant fortement le budget des ménages. « La raison de l'augmentation actuelle des prix est due à l'exportation de marchandises et à l'augmentation du prix des engrais », explique Simone. Elle souligne que cette situation rend le marché moins lucratif, affectant les revenus des vendeurs.
Face à cette crise, les approches commerciales n'ont pas changé, bien que les articles vendus aujourd’hui soient écoulés au jour le jour. « La seule solution que je puisse proposer est que le Gouvernement s’intéresse de près aux agriculteurs », suggère Simone, plaidant pour une intervention des autorités afin de stabiliser les prix et de soutenir les producteurs locaux.
Du côté des agriculteurs, les difficultés sont nombreuses. Selon Mahery, un agriculteur qui habite loin de la ville, le mauvais état des routes est l’une des principales causes de l'augmentation de prix des produits ainsi que des problèmes au niveau du transport. « Il y a aussi le manque de graines », ajoute-il, soulignant que celles-ci sont souvent vendues en raison des difficultés financières, ce qui entraîne une pénurie et une hausse des prix. Cette situation crée une crise pour les agriculteurs et les commerçants locaux. Le coût de la production augmente, tandis que les difficultés au niveau du transport et la rareté des semences compliquent davantage leur travail.
Les consommateurs, quant à eux, doivent faire face à des prix en constante augmentation, rendant l'accès aux produits frais de plus en plus difficile. L’exportation des marchandises occupe également une place centrale dans ce problème. Selon Simone, « l'exportation excessive des légumes contribue à la rareté de ces produits sur le marché local, ce qui fait grimper les prix. De plus, la hausse de prix des engrais alourdit les charges des agriculteurs qui répercutent ce coût sur les consommateurs ». Un expert en agribusiness a annoncé : « Pour sortir de cette impasse, une intervention gouvernementale semble nécessaire. En s'intéressant de près aux agriculteurs et en améliorant les infrastructures routières, il serait possible de réduire le coût de transport et de production. De plus, un soutien pour l'accès aux semences pourrait stabiliser la production locale et limiter ainsi la hausse des prix ». En attendant, la population doit composer avec ces prix élevés, espérant des jours meilleurs grâce à une action concertée entre le Gouvernement et les acteurs du secteur agricole.
Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Autoroute Tana-Toamasina - Le premier tronçon de 80 km utilisable dès l’année prochaine
  • Résolution des délestages - Les équipements pour les parcs solaires arrivés à Tana
  • Actu-brèves
  • Neutralité carbone - Madagascar dans la coalition G-Zéro
  • Précampagne électorale - La CENI rappelle les règles à respecter
  • Litige foncier à Amboanara-Nosy Be - Un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Agenda chargé pendant la campagne électorale des communales
  • Président Rajoelina  - « Fin du délestage d’ici la prochaine saison sèche »
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa prête à en découdre
Pub droite 1

Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

A bout portant

AutoDiff